Me MountagaTall a jeté, le mercredi dernier sur sa page Facebook, des pierres dans le jardin de la Cour Constitutionnelle pilotée par Manassa Danioko. Il a commenté l’Arrêt du 25 février 2020 de cette cour concernant les élections législatives de mars et avril prochains.
« Rions un peu avant les choses sérieuses », a écrit le président du CNID-FYT, comme pour se moquer de la Cour Constitutionnelle du Mali concernant son arrêt du 25 février 2020. Sur l’invalidation de la liste de Belco Samassekou, Mountaga Tall montre la légèreté de la Cour Constitutionnelle dans son travail. « La Cour a rejeté la liste sur laquelle se trouve Belco Samassekou au motif qu’elle ne sait pas s’il s’agit d’un homme ou d’une femme. Pourtant, la même Cour a validé la candidature de la même dame en 2013 et l’a même proclamée députée élue de Mopti », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Gageons que la Cour se dédira très prochainement ! ».
Se prononçant sur le rejet de sa requête, par la Cour Constitutionnelle, Me Tall a été on ne peut plus clair : « Le CNID – FYT n’est nullement concerné ni par la requête N° 10 ni par la requête N° 11 qui ont été déclarées irrecevables sur la base de l’argumentaire qui lui a été attribué. Le CNID attend donc une réponse formelle à la requête N° 021 qui seule l’engage et le concerne ».
A en croire l’ancien ministre de l’Économie numérique et de la Communication, la Cour a statué sur des arguments sur l’opportunité des élections en ce moment contenus dans la Déclaration politique du CNID-FYT du 14 février 2020, dont aucun terme n’a été repris dans sa requête devant la Cour Constitutionnelle. Il affirme aussi que son parti se réjouit des bonnes lectures de la Cour, « mais déplore le mélange de genres qui s’en est suivi ». Avant de conclure, Me Tall a lancé une pique aux sages de la Cour Constitutionnelle « HEUREUSEMENT QUE LE RIDICULE NE TUE PLUS».
Faut-il le rappeler, quelques heures seulement après la publication de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle, Mountaga Tall a publié cette autre note sur page Facebook : « S.O.S ! Quelqu’un peut-il m’aider à comprendre cet “arrêt” de la Cour Constitutionnelle qui n’a rien à voir avec mon recours ? Ni avec le droit ni avec la Loi. J’y reviendrai très prochainement ! La bataille judiciaire est loin d’être achevée. Pour l’heure, je suis partagé entre la pitié et la honte pour la “justice” de mon pays ».