SociétéRencontres d`Abidjan sur les Villes Durables : les acteurs abordent les réflexions sur « les villes d`aujourd`hui et de demain » en attendant le sommet Afrique-France
Les Rencontres d’Abidjan, un événement préparatoire officiel au prochain sommet Afrique-France prévu du 4 au 6 juin 2020 dans la ville de Bordeaux, ont été ouvertes ce jeudi 27 février à Abidjan par le premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly.
Ce dernier, présidant la cérémonie d’ouverture, a traduit l’honneur fait à la Côte d’Ivoire d’accueillir ces rencontres dédiées aux villes durables.
Pour le chef du gouvernement ivoirien, la dynamique de l’urbanisation interpelle particulièrement les Etats sur la question de la gestion de la ville et des populations qui y vivent. Car, il estime que les villes se trouvent aujourd’hui confrontées à des défis importants relatifs à la pollution, à l’insalubrité, à la mobilité et à l’insécurité. « Nous devons nous préparer et anticiper par des actions et des activités efficaces à travers une planification et un aménagement rationnel de l’habitat qui répondent aux normes de sécurité et de sureté publique. Autant d’enjeux qui font que la gestion des villes d’aujourd’hui et de demain doit nécessairement intégrer des paramètres novateurs, pour des réponses intelligentes et durables aux problématiques urbaines. Et c’est à cette ambition que répondent les Rencontres d’Abidjan sur les villes durables et le Sommet Afrique-France de Bordeaux» a-t-il justifié.
François Albert Amichia, Ministre de la Ville s’est pour sa part réjoui de l’engagement du gouvernement ivoirien, à travers l’adoption de la Politique nationale de la ville, à œuvrer pour faire des villes ivoiriennes, des cités où la qualité de vie est meilleure. « Nous sommes à un rendez-vous majeur de l’histoire de notre continent qui est engagé à construire des villes durables dans un monde en quête de transformation. L’enjeu crucial de la ville durable en Afrique sera mis à l’honneur lors du prochain sommet Afrique-France 2020 tel que l’a souhaité le Président français Emmanuel Macron lors de sa visite, en 2017, à Ouagadougou » a-t-il indiqué. Pour lui, c’est en s’entendant sur une vision stratégique commune sur la ville durable africaine, qu’il sera possible de structurer des éléments de réponse aux défis qui se présentent. « C’est également à travers un dialogue constructif mobilisant l’ensemble de l’écosystème de la ville, qu’il sera possible d’identifier les solutions possibles adaptées à nos différents contextes et territoires. Le secteur privé et la société civile sont également appelés à y jouer un rôle majeur» a-t-il souligné avant de plaider en faveur d’un accompagnement pour la mise en œuvre effective de la politique nationale de la ville.
Abdallah Boureima, Président de la commission de l’Uemoa a, quant à lui, indiqué que les autorités locales sont les premiers acteurs de prise en charge de la problématique qui découle de l’urbanisation galopante. Dès lors, il devient primordial d’élaborer des schémas directeurs de développement à la fois performants sur le plan économique, responsables sur le plan social et respectueux de l’environnement.
L’Ambassadrice Stéphanie Rivoal, Secrétaire Générale du 28è Sommet Afrique-France a traduit sa volonté de voir la concrétisation des projets qui seront portés lors de ces assises à Bordeaux. Elle s’est également réjouie de la dynamique et du caractère inclusif des Rencontres d’Abidjan.
Pour Julien Denormandie, Ministre français en charge de la ville et du logement, il est indispensable d’inclure les élus locaux, les populations, les femmes, et le secteur privé dans la construction de la ville durable. Car pour lui la ville durable doit revêtir essentiellement trois valeurs : la solidarité, la sobriété dans l’utilisation des ressources et la résilience.
Deux jours durant, les experts venus d’Afrique et de France pousseront la réflexion afin de proposer des réponses innovantes en faveur du développement de territoires durables.