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Crise scolaire: L’Assemblée nationale n’approuve pas la démarche du gouvernement
Publié le lundi 2 mars 2020  |  Le Prétoire
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© aBamako.com par AS
Vote des lois à l`Assemblée Nationale du Mali
L`Assemblée Nationale du Mali a procédé au votes de certaines lois le 5 Décembre 2019.
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Au lendemain de la réunion du bureau de l’Assemblée nationale élargie à la conférence des présidents sur la crise scolaire, l’intercommission a rencontré la presse pour exprimer son désaccord avec l’exécutif.


La crise qui secoue l’école malienne depuis des mois devient de plus en plus une préoccupation nationale. Pour cause, la non application de l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant par le gouvernement. Si rien n’est fait, ce bras de fer entre le gouvernement et le Collectif des Syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 risque de dépasser le cadre syndical et politique. Consciente des conséquences de cette crise sociale et de sa responsabilité politique, l’Assemblée nationale décide de prendre les choses en mains pour apporter une réponse au plus vite.

C’est ainsi que sur demande du président de l’Assemblée nationale, l’honorable Issaka Sidibé, une réunion s’est tenue sur la crise scolaire, le jeudi 27 février 2020 dans la salle Aoua Kéita.

Au cours de cette réunion du Bureau de l’Assemblée nationale élargie à la Conférence des présidents a écouté l’inter commission mise en place, le 17 janvier dernier qui avait pour mission de rencontrer les syndicats des enseignants et les membres du gouvernement.

Ce qui fut fait. Après sa rencontre avec les syndicats des enseignants, l’inter commission présidé par le président de la Commission de l’Education, de la Culture, des Nouvelles technologies de l’information et de la communication, Siaka Sangaré, a rencontré trois membres du gouvernement concernés par la question, le 23 janvier 2020. Il s’agit des ministres du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique, de l’Education nationale et celui chargé du Budget. A l’issue de cette rencontre, le gouvernement devrait faire une proposition à l’Assemblée. Ce qui n’a jamais été fait.

Très prochainement, l’inter commission déposera son rapport sur le bureau de l’Assemblée nationale. La conclusion de ce rapport servira de fil conducteur pour les actions des parlementaires pour un dénouement heureux de la crise scolaire.

Avant la finalisation de ce rapport, l’inter commission a rencontré la presse pour exprimer sa vision de la crise. Ainsi, Siaka Sangaré et collègues ont expliqué les contours de l’élaboration et l’adoption d’une loi. Dans un langage clair, les parlementaires pensent que le gouvernement doit respecter son engagement en appliquant l’article 39 de la loi portant statut du personnel enseignant de l’enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale. Ladite loi a été adoptée par l’Assemblée nationale, le 16 janvier 2018 et le décret n° 2018-0067/P-RM, le 26 janvier 2018 fixant les modalités d’application. Selon eux, le gouvernement ne doit pas justifier sa décision par une contrainte budgétaire. Puisqu’il est inadmissible de proposer un projet de loi sans tenir compte de l’incidence financière. Le gouvernement, pour éviter cette crise, devrait prendre en compte lors de l’élaboration des budgets 2019 et de 2020. Il n’en a pas été ainsi.

De toute façon, le gouvernement doit s’attendre d’ici la fin de la semaine à la colère des parlementaires. Selon une source parlementaire, dès réception du rapport de l’inter commission, le président de l’Assemblée nationale adressera une correspondance au Premier ministre pour exprimer l’indignation des députés et surtout exiger du gouvernement de mettre les enseignants dans leur droit.

N.D

Source: Le Prétoire
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