Le calendrier découlant de la convocation du collège électoral est pour l’heure observée aux pieds de la lettre et les incertitudes sur le rendez-vous des législatives laissent peu à peu place à la course aux sièges parlementaires désormais effective avec la validation d’une majorité des listes éligibles par la Cour constitutionnelle. On dénombre moins d’une demi-dizaine de combinaisons recalées pour divers motifs dont le défaut de reconnaissance de la formation d’origine des candidats, la non-conformité aux formalités administratives cautionnées, entre autres.
Les listes de la circonscription électorale de Kayes ayant toutes échappé à l’invalidation, le combat à sept est ainsi définitivement engagé avec comme favori incontestable la combinaison conduite par le candidat de l’ADP-Maliba à la présidentielle 2018, Aliou Badra Diallo, en duo avec le charismatique député Adéma, Mahamadou Cissé alias Bagagnoa. Sur la même liste figure un autre mastodonte, en l’occurrence Modibo Kane Doumbia du RPM ainsi que deux femmes dont l’une issue des rangs d’une autre grande formation, l’URD en l’occurrence. Ils croiseront le fer avec six autres listes, mais peu de doutes planent sur la puissance de frappe d’une jonction entre la crème de la majorité présidentielle et de l’opposition. Pour les besoins de la cause, l’Alliance pour la Démocratie et le Progrès a même renoncé à une candidature féminine pour aligner sa figure la plus gagnante qui n’est autre qu’Aliou Boubacar Diallo, son candidat à la présidentielle. S’y ajoute que l’alliance Benso « Adp-Adema-Urd » pèse près de 400 conseillers communaux sur les 450 que compte le cercle de Kayes, soit 110 pour l’Adema, 101 pour le Rpm, 38 pour l’ADP sans compter ceux de l’Urd. En attendant une confirmation de cette suprématie représentative par l’issue de la confrontation avec les listes «Waati Seera» de l’alliance PRVM – ASMA – PSDA- PS, les observateurs conviennent que l’irrésistible duo ABD-Bagagnoa pourrait rafler la mise dès le premier tour.
A KEÏTA