La 5ème édition de la Journée africaine de l’alimentation scolaire a été célébrée, hier dimanche, 1er mars 2020, sur le thème : « l’alimentation scolaire locale créant un environnement propice au développement de l’Afrique et faisant taire les armes». Quant à l’échelle nationale, la journée a été observée avec un clin d’œil à la «cantine scolaire» comme «facteur de résilience, de paix et de développement durable des communautés».
L’événement a été fêté à l’école fondamentale de Zantiguila, dans la région de Dioïla, sous la présidence du ministère de l’Education nationale, Pr Mamadou Famanta. Organisée par le Centre national des cantines scolaires (CNCS), en partenariat avec le Programme alimentaire mondial (PAM), la journée a mobilisé les autorités administratives et coutumières de la région dont le maire de Zantiguila, Mamadou Traoré. Dans ses mots de bienvenue, il n’a pas tari de reconnaissances à l’endroit des hautes autorités et de leurs partenaires pour la dotation de sa localité en cantines scolaires. Cette cantine va contribuer à accroître le niveau de la fréquentation dans nos établissements, a-t-il relevé, en expliquant par ailleurs que les enfants, désormais à l’abri de la faim, ne vont plus parcourir des kilomètres pour se régaler et retourner ensuite le soir.
Pour le directeur de l’Académie d’Enseignement de Dioïla, Birama Daou, l’importance des cantines n’est plus à démontrer. Leur avènement, explique-t-il, va favoriser un accès équitable des enfants à l’éducation, améliorer les taux de fréquentation scolaire ou d’assiduité à la fois des filles et des garçons, favoriser la rétention des enfants à l’école. Et de se réjouir des 35 cantines scolaires relevant de son centre académique pédagogique, repartie entre huit communes rurales de la région de Dioïla.
Aux yeux du porte-parole des partenaires techniques et financiers, Edouard Nonguierma, non moins directeur du projet éducation de catholic Relief Services au Mali, l’alimentation scolaire permet de fournir un repas à l’école et de libérer ainsi des ressources susceptibles d’être utilisées pour couvrir d’autres besoins de la famille. Elle permet également le développement de toute une chaine de valeurs entre les écoles et les producteurs, d’encourager la production locale et de soutenir le développement économique local. Les enfants confiants de trouver un repas à l’école, ont alors un esprit plus ouvert et réceptif à l’éducation qui leur est dispensée. Parlant du thème retenu, il dira que celui-ci est interpellant, avant que le ministre de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur, Mamadou Famanta, n’y voient une convergence avec la vision du président de République et ses engagements, à travers le programme d’urgences sociales, de procéder à la généralisation et à la pérennisation des cantines scolaires sur l’ensemble du territoire national. Pour atteindre cet objectif, le gouvernement du Mali depuis 2013, a consenti plus 6 milliards en 2020, soit une augmentation de 300%. Ainsi, le nombre de cantines est passé de 579 à 1431 cantines.
Amidou Keita