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Office du Niger : « la première année de la mise en œuvre du Contrat-Plan2019-2023 a été marquée par une instabilité sécuritaire… » dixit le PDG Abdel Karim KONATE
Publié le lundi 2 mars 2020  |  L’enquêteur
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La salle de conférence de l’Office du Niger a servi de cadre, le jeudi 27 février 2020, à la 2ème réunion du Comité de Suivi du Contrat-Plan 2019-2023 entre l’Etat, l’Office du Niger et les Exploitants Agricoles. Des dossiers, il ressort que l’Etat, naguère jugé de mauvais payeur, a fait des efforts assez appréciables malgré la double crise économique et sécuritaire. Notamment, le versement cumulé de 2.300.000.000 de FCFA à l’Office du Niger sur une prévision de 4.750.000.000 F CFA.

Présidée par le colonel de la Douane, Modibo MAIGA, Conseiller Technique au ministère de l’Economie et des Finances, la rencontre a permis aux participants d’examiner successivement le procès-verbal de la 1ère session dudit Comité, le rapport d’exécution des engagements du Contrat-Plan 2019-2023 Etat – Office du Niger – Exploitants Agricoles du 2ème semestre l’année 2019 et l’état d’avancement de la campagne agricole 2019-2020 au 31 janvier 2020.

Dans son allocution de bienvenue, le tout-nouveau Président Directeur Général de l’Office du Niger, Abdel Karim KONATE, a soutenu que « la première année de la mise en œuvre du Contrat-Plan 2019-2023 a été marquée par une instabilité sécuritaire, touchant le delta central du Niger et la zone de l’Office du Niger avec des multiples attaques ayant entrainé le déplacement de nombreuses populations et l’arrêt des travaux de certains chantiers ». Ainsi, il a invité les uns et les autres à « redoubler d’efforts pour que le Contrat-Plan 2019-2023 puisse bénéficier d’un environnement favorable et des moyens adéquats pour sa mise en œuvre ».

Evoquant les objectifs de production de la campagne 2019-2020, qui coïncide avec la première année du Contrat-Plan 2019-2023, Abdel Karim KONATE a déclaré que « la superficie à emblaver est de 14O.220 hectares pour une production attendue de 873.774 tonnes de riz paddy (saison et contre saison). En cultures maraichères, 11 .138 hectares seront mis en valeur pour toutes les spéculations confondues, pour une production attendue de 321.990 tonnes dont 275.725 tonnes d’échalote/oignon, 27.965 tonnes de tomate et 18.668 tonnes de gombo. En culture de diversification, 5.959 hectares seront exploités pour toutes spéculations confondues pour une production totale attendue de 112.122 tonnes dont 65.800 tonnes de pomme de terre et 490 tonnes de blé ».

Pour sa part, le Président du Comité de suivi du Contrat-Plan 2019-2023, Modibo MAIGA, Conseiller technique au ministère de l’Economie et des Finances, a soutenu qu’au cours de la 1ère année de sa mise en œuvre, ce Contrat-Plan a été essentiellement marqué par le versement cumulé de 2.300.000.000 de FCFA à l’Office du Niger sur une prévision de 4.750.000.000 FCFA, soit un taux de mobilisation de 48,42%. Au titre de la maintenance des réseaux hydrauliques, au 31 décembre 2019, le taux d’exécution physique de l’entretien du primaire est de 57,31%, l’entretien du secondaire est de 75,39% et celui du tertiaire est de 58%, par rapport aux prévisions du Contrat Plan. Dans le cadre de la gestion de l’eau, la consommation moyenne en eau pour la campagne agricole 2019/2020 à l’hectare a été de 10 605m3/ha contre 10 743m3/ha en 2018/2019, soit une réduction de 1,28%,

Pour la mise en œuvre du Contrat Plan 2019/2023, des réalisations ont été faites en termes d’aménagement : sur une prévision d’extension de 3.174 hectares en 2019, 1.730 hectares ont été réalisés, soit un taux de 54,50% ; sur une prévision de réhabilitation de 3.510 hectares, 2.885 hectares ont été réalisés soit un taux de 82,19%. En termes de production de riz paddy, après la saison d’hivernage, la production de riz paddy obtenue (casiers et hors casiers) a été de 697 521,78 tonnes sur une prévision de 873.774,23 tonnes, soit un taux de 79,82%. A cette production, il y a lieu d’ajouter celles du périmètre de Sossé Sobila et de la contre saison riz. S’agissant de la consommation d’eau à l’hectare : pour un objectif de diminution de 2% par an de consommation d’eau d’hivernage au niveau partiteur, la réalisation a été satisfaisante car elle a été de -1,28% pour l’année 2019.

En conclusion, le Président du Comité de suivi du Contrat-Plan 2019-2023 et le Président Directeur Général de l’Office du Niger, ont adressé leurs sincères remerciements à tous les acteurs qui œuvrent pour le développement de la zone Office du Niger, notamment les Exploitants Agricoles et le personnel d’encadrement de l’Office du Niger, qui gardent le cap malgré le climat persistant d’insécurité et de peur, les forces armées et de sécurité, les Partenaires Techniques et Financiers qui sont résolument engagés dans les actions de développement du Mali.

Source : SCOM/ON

SIA 2020

Comprendre les procédures d’attribution et de mise en valeur des terres en zone Office du Niger

L’Office du Niger, le plus grand bassin de production rizicole de l’Afrique de l’Ouest, mène chaque année une campagne intensive de communication au Salon International de l’Agriculture de Paris. L’objectif visé est d’encourager la diaspora malienne de France à investir davantage dans la valorisation de son immense potentiel en terre de 1 445 000 ha irrigables par gravité.

Depuis quelques années, cette invitation rencontre un écho favorable avec une mise à disposition de terre d’environ 100 000 ha à la diaspora malienne dont 36 000 ha en cours de validité et seulement 1 250 ha effectivement aménagés.

Selon nos premiers échanges avec les attributaires de terre installés en France, le faible taux de mise en valeur des terres mises à la disposition de la diaspora semble s’expliquer par la faible maitrise des procédures d’exploitation.

Nous rappelons qu’après la réponse favorable du Président Directeur Général de l’Office du Niger à une demande de terre, l’attributaire dispose d’une année renouvelable une fois pour réaliser à sa charge les études techniques et environnementales.

L’étude technique, réalisée par des bureaux d’études privés, permet de déterminer les conditions d’accès à l’eau (réalisation du système d’irrigation), la nature des sols, les productions agricoles et autres activités possibles sur le site. Elle est validée par les services techniques compétents de l’Office du Niger. Son coût est variable de 20 000 à 30 000 F CFA pour des superficies comprises entre 1 et 200 ha.

L’étude environnementale, obligatoire à partir de 10 ha, permet d’établir les impacts du projet sur la nature et la société et de définir les mesures compensatoires à mettre en œuvre. Elle est validée par les services techniques du ministère chargé de l’Environnement qui délivre le permis environnemental. Le coût du permis environnemental est de 1 000 000 F CFA pour des superficies comprises entre 1 et 100 ha.

Le bail n’est accordé par le PDG de l’Office du Niger qu’après la validation de ces deux études. Le bail, accordé sur terres non aménagées (en friches) peut être ordinaire (d’une durée de 30 ans) ou emphytéotique, (d’une durée de 50 ans) renouvelable indéfiniment par accord express des parties.

Après l’obtention de son bail, le promoteur dispose de trois ans pour réaliser les aménagements et mettre en valeur la terre qui a lui a été attribué.

Source : SCOM/ON

Salon International de l’Agriculture de Paris :

L'Agriculture vous tend les bras, l’Office du Niger vous offre son potentiel

Le Thème de cette édition du Salon International de l’Agriculture (SIA Paris 2020) à savoir «l’Agriculture vous tend les bras» est assez révélateur des difficultés auxquelles ce secteur est confronté. Ses acteurs ont de la peine à faire promouvoir leurs activités face au vent débout dressé par certaines couches de la société qui estiment que les agriculteurs sont des déprédateurs de la nature. Ainsi, ce thème : «l’Agriculture vous tend les bras» est une invitation au dialogue autour de ce secteur qui nourrit le monde.

Le Salon de l'Agriculture qui a ouvert ses portes, le samedi 22 février 2020, au parc des Expositions de Paris Porte de Versailles va regrouper pas moins de 633 000 visiteurs, un millier d'exposants et 37 950 professionnels qui viennent pour découvrir et faire découvrir le monde agricole. Comme à l’accoutumée, le Mali, une puissance agricole dans l’Afrique de l’Ouest, est fortement représenté avec comme chefs de file de la délégation, le ministre de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar HAIDARA, celui de l’Elevage et de la Pêche, Dr Kané Rokia MAGUIRAGA.

Au nombre des entreprises agricoles maliennes qui ont fait le déplacement pour cette édition du SIA, figure l’Office du Niger qui dispose d’un espace idéal pour le développement intégré. Il est représenté par le Directeur de l’Appui au Monde Rural, Bamoye KEITA, celui de l’Aménagement et de la Gestion du Foncier, Hamadoun SIDIBE, du Délégué Général des Exploitants Agricoles, Abdoulaye DAOU et du Chef Service Communication, Alassane DIARRA.

Au cours de ce Salon, l’Office du Niger, comme d’habitude, fait une offensive de charme à travers la présentation de son potentiel agricole, de ses opportunités d’investissements. L’objectif visé est d’inviter les investisseurs à s’intéresser davantage au plus grand bassin agricole de la sous-région, où il y a de la place pour toutes activités de développement (agriculture, l’élevage, la pisciculture, l’agroforesterie etc.…)

Cette année le secteur agricole montre, de plus en plus, de nombreux signes de dynamisme à l'instar d'innovations en pointe, de développements grâce à la digitalisation, d'un nombre croissant d’AOP (Appellation d’Origine Protégée) et d’IGP (Indication Géographique Protégée), de jeunes générations de mieux en mieux formées, d'offensives à l’export, ou encore d'un secteur bio performant. Dans ce contexte, selon les experts, « il est important de retisser les liens, montrer l’agriculture telle qu’elle est, donner l’envie de rejoindre le secteur et surtout, de transmettre ce qui fait la force et l’identité du monde agricole français. C’est dans ce contexte que le Salon International de l’Agriculture a choisi, cette année, comme thème 2020 :"l'Agriculture vous tend les bras".

Pour le ministre malien de l’Agriculture, Moulaye Ahmed Boubacar HAIDARA, ce thème est assez révélateur et prend en compte les préoccupations de l’agriculture, de façon générale, au Mali. Car soutient-il : « Au Mali, nous avons d’énormes potentiels (en terre et en eau en plus du soleil) qui offrent des opportunités d’affaires et d’investissement avec des garanties solides dans des domaines divers et variés.

Depuis sa création en 1963, le Salon international de l’agriculture rassemble chaque année tous les acteurs du monde agricole, devenant la référence en France mais aussi à l’étranger. Il est avant tout l'occasion de découvrir une agriculture dynamique, innovante et moderne.

Alassane DIARRA,depuis Paris

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