De 2013 à nos jours, le nombre de cantines scolaires financées par l’État, est passé de 579 à 1431, avec un budget d’environ 6 milliards en 2020, soit une augmentation de près de 300%
Le 1er Mars étant décrété comme, Journée africaine de l’alimentation scolaire, est désormais célébré, à travers tout le continent. L’édition 2020, la 5ème du genre, a été solennisée dans plusieurs pays, autour d’un thème continental : « L’alimentation scolaire locale créant un environnement propice au développement de l’Afrique et faisant taire les armes ».
Notre pays, fidèle à cette célébration, depuis l’institutionnalisation de la présente journée, n’est pas resté en marge. Il l’a célébré avec faste autour d’un thème national choisi pour la circonstance. Ilest intitulé : « Les cantines scolaires, facteur de résilience et de développement durable des communautés ».
Cette journée, délocalisée pour la 5ème fois, dans la commune rurale de Zan Coulibaly, précisément dans le village de Zantiguila, a été présidée par le ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Pr Mahamadou Famata.
Cette célébration couplée à la pose de la première pierre, de la construction d’un bâtiment de cantines, du Groupe scolaire de Zantiguila, a connu trois interventions. Celles-ci ont été faites, après les mots de bienvenue, successivement prononcés par le chef de village et le maire de ladite commune.
En premier lieu, l’auditoire a eu droit au discours du Directeur d’académie d’enseignement (DAE) de Diola,BiramaDaou. Pour lui, le choix porté sur Zantiguila, pour abriter la présente édition, n’est pas fortuit. Car l’école du village a un Comité de gestion scolaire (CGS) de référence, très organisé et dynamique. Lequel a bien compris ses rôles et responsabilités dans la gestion de l’école en mode décentralisé. Ce qui a été prouvé par la construction de trois classes et une cuisine pour la cantine, sur fonds propres, pour un montant de 15 150 000F CFA.
Parlant des cantines scolaires, le DAE dira que la nouvelle région de Diola compte au total 35, dont 22 dans le CAP de la ville de Diola. Celles-ci assurent aujourd’hui, l’alimentation de 6306 élèves.
BiramaDaou a par ailleurs invité tous les organes de gestion et de suivi de ces différentes cantines scolaires, à mettre le sérieux, afin que puissent bien profiter aux bénéficiaires. De même, il a demandé aux autres intervenants de fédérer leurs efforts, afin de faire de l’alimentation scolaire, le dénominateur commun de tous les programmes de développement.
Pour le Directeur du projet éducation de Catholic relief services (CRS), Édouard Nonguierma, l’adoption de la loi fixant le régime de l’alimentation scolaire, permet aux acteurs de disposer maintenant, d’un cadre juridique. Lequel devrait permettre de canaliser les efforts et mieux accompagner le Gouvernement, à travers le Centre national des cantines scolaires (CNCS).
Répondant au nom de tous les partenaires qui interviennent dans le secteur, Édouard Nonguierma a rassuré le Gouvernement malien, que leur soutien au CNCS ne fera pas défaut. Cela dans le dessein d’une grande diffusion et application en vue de rendre visibles les efforts collectifs consentis sur le terrain.
Quant au ministre Famata, il dira que la dynamique enclenchée par le Gouvernement, va continuer avec l’engagement de procéder, chaque année, à un accroissement de 10% du nombre des cantines existantes, financées par l’État. Aussi, il travaillera pour la mise en œuvre du programme d’appui à la promotion de la cantine scolaire endogène, avec l’appui des Partenaires techniques et financiers (PTF).
La journée a pris fin par une visite guidée du Groupe scolaire de Zantiguila, par le ministre et sa délégation.