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Economies et Finances:  Les ministres en charge de l’énergie et des finances de la CEDEAO se sont concertés à Bamako
Publié le vendredi 6 mars 2020  |  Infosept
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Bamako a abrité la réunion des ministres en charge de l’Énergie et des Finances de l’organisation le mardi 3 mars 2020 à l’hôtel Salam. Six États membres (Burkina-Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Liberia, Mali et Sierra Leone), de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) étaient présents. Au menu de cette rencontre, la sécurisation des paiements relatifs aux échanges transfrontaliers de l’énergie électrique en Afrique de l’Ouest.

À l’issue de cette rencontre, les ministres des six États ont approuvé l’application des ces instruments, assortie de conditions préalables et d’un fonds renouvelable, a ajouté le ministre malien de l’Energie et de l’Eau.
Ainsi, sur la période 2019-2033, la Cedeao, à travers son marché régional de l’électricité, envisage de réaliser des lignes d’interconnexion électriques et de construction de centrales électriques. Le montant total prévu pour la période 2018-2033 s’élève à environ 36,392 millions de dollars (environ 18,2 milliards de Fcfa). Sur ce montant, 25,912 millions de dollars (environ 13 milliards de Fcfa) seront dédiés à la production d’électricité et 10,480 millions de dollars (environ 5 milliards de Fcfa) pour le transport de l’énergie.
En dépit de l’important potentiel énergétique dont dispose la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), force est de constater que le taux d’accès à l’énergie et la consommation d’énergie par tête d’habitant demeurent parmi les plus faibles au monde. La région dispose d’un vaste potentiel d’énergies renouvelables qui, exploité, peut jouer un rôle important pour résoudre la pénurie énergétique. Dans les années à venir, la demande énergétique croissante causée par la rapidité de la croissance démographique (environ 2,5 % par an), de l’urbanisation et du développement économique exigera des mesures urgentes pour exploiter les immenses ressources énergétiques renouvelables de la région.

Cependant, le taux d’accès à l’électricité dans la région est parmi le plus faible du monde, seulement 42 % de la population totale et 8 % des résidents ruraux étant desservis par le réseau. La région est confrontée à la vulnérabilité énergétique, à la volatilité des prix du pétrole et au manque de fiabilité des systèmes. La pauvreté énergétique et ses conséquences pour les économies locales et le développement social devraient être le défi prédominant pour l’Afrique de l’Ouest jusqu’en 2030. L’accès à l’électricité varie beaucoup : au Niger, le taux d’électrification atteint à peine 9 % (2001) alors que le Cap-Vert a pratiquement atteint l’objectif de l’accès universel. Toutefois, les taux nationaux masquent des écarts immenses entre l’accès dans les zones urbaines et celui dans les zones rurales qui   sont mal desservies par les réseaux qui alimentent les grandes villes. Dans des pays comme la Guinée et la Sierra Leone, le pourcentage de la population rurale ayant accès à l’électricité n’atteint parfois que 1 %.Les économies de l’Afrique de l’Ouest sont déjà confrontées aux effets du changement climatique et le seront davantage dans les décennies à venir. Il est donc de plus en plus urgent de réduire les émissions et d’encourager des mesures d’adaptation appropriées au niveau régional tout en s’attachant à atteindre les objectifs du développement durable. Compte tenu de la vulnérabilité de la région face au changement climatique, le besoin urgent en sources d’énergie fiables et abordables pose un dilemme aux responsables.

L’initiative Énergie durable pour tous (SE4All), lancée par le Secrétaire général des Nations Unies et proclamée par la Décennie 2014-2024 de l’énergie durable pour tous, a fixé trois objectifs : assurer un accès universel à des services énergétiques modernes ; doubler le taux d’amélioration de l’efficacité énergétique ; doubler la part des énergies renouvelables.

La CEDEAO fait partie des plus fervents partisans de l’initiative SE4All qui vise à aider les États Membres à sortir de la pauvreté énergétique et met en œuvre un certain nombre d’initiatives pour atteindre les objectifs fixés.

Contrairement aux combustibles solides, les ressources énergétiques renouvelables sont réparties beaucoup plus équitablement, offrant à tous les États Membres de la CEDEAO la possibilité d’en bénéficier. Un potentiel hydroélectrique estimé à 23 000 MW est concentré dans 5 des 15 États Membres, dont seulement environ 16 % a été exploité. Selon les premières estimations, celui de la région représente environ 6 000 MW. De nombreuses formes d’énergie peuvent être exploitées. Certains pays de la CEDEAO possèdent de considérables ressources énergétiques exploitables comme le vent, les marées et l’énergie thermique etc.

Mahamadou YATTARA

source infosept 
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