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Concours direct de recrutement de 2 200 policiers : Le Procureur du Pôle économique et financier saisi pour des “faits de corruption”
Publié le samedi 7 mars 2020  |  Aujourd`hui
58ème
© aBamako.com par A S
58ème anniversaire de la police nationale
Bamako, le 4 octobre 2018 Le Président de la République, Chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta a présidé les activités de la troisième édition de la Journée nationale de la Police qui fête également son 58ème anniversaire.
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Le Procureur du Pôle économique et financier vient d’être saisi par l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (Amlcdf) pour des “dénonciations des faits de corruption” dans le concours direct de recrutement de 2 200 élèves fonctionnaires de Police au titre de l’année 2018. Selon le président de l’Amlcdf, Moussa Ousmane Touré, on sent une odeur de magouille à ce concours.
Le concours direct de recrutement de 2 200 élèves fonctionnaires au sein de la Police au titre de l’année 2018 continue de défrayer la chronique. L’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière (Amlcdf) dirigée par Moussa Ousmane Touré vient de saisir le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de la Commune III du district de Bamako, chargé du Pôle économique et financier, Mahamadou Kassogué, pour des “dénonciations des faits de corruption”. Ces dénonciations sont également soutenues par le Collectif des “recalés” au concours.

Dans la correspondance adressée au Procureur, le président de l’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière précise que : “Les épreuves étaient de cinq ordres, à savoir la course à pied suivie de la visite corporelle, l’écrit, la visite médicale et enfin l’entretien oral. C’est dire que ces étapes doivent être respectées par ordre. Il n’est donc pas permis qu’un candidat ayant échoué à l’écrit se retrouve en entretien oral.

Il s’avère que depuis la publication, le mardi 10 décembre 2019, des résultats définitifs dudit concours, des recalés de la visite corporelle ont été admis à passer la visite médicale et des recalés de cette étape ont été admis à l’oral. Aussi, des personnes dont les noms ne se trouvent à aucune étape des épreuves se retrouvent subitement parmi les admis définitifs.

Selon des témoignages, plus de 2 000 candidats ont échoué à l’entretien oral. Mais, ils ont été remplacés par des personnes sorties de nulle part.

Des prétendants tombés du ciel ! Comme si cela ne suffisait pas, des proches parents de responsables de la Police et non des moindres, se trouvent parmi les désormais recrues. Il s’agit en l’occurrence du chef du personnel de la Direction générale de la Police, le directeur des Ressources humaines et même le directeur général de la Police… “. Avant d’ajouter : “Même des malades, des hommes mariés, des femmes mariées et en gestation, donc inaptes, ont été recrutés”.

L’Association malienne de lutte contre la corruption et la délinquance financière veut que la lumière soit faite de ces recrutements. Le Collectif des “recalés” a déjà commis un célèbre avocat afin de défendre son dossier.

Notons que parmi les 2 200 élèves fonctionnaires de police figurent 20 commissaires de Police, 30 Officiers de police et 2 150 sous-officiers de Police.

Dans une correspondance en date du 16 décembre 2019, le secrétaire général par intérim du Syndicat national des commissaires de Police, Sadio dit Konon Tomoda, avait sollicité le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile pour une augmentation de quota de ce concours. “J’ai l’honneur de solliciter auprès de votre bienveillante autorité, l’augmentation des quotas du concours direct de recrutement 2018 de la Police nationale dont les résultats viennent de paraitre.

En effet, loin de démériter, les candidats ayant franchi toutes les étapes du recrutement, n’ont été recalés que pour des raisons de quotas entrainant une frustration des candidats et un grand mécontentement des populations.

La demande ainsi formulée est importante à plus d’un titre car elle permettra d’une part de combler le retard accusé par la Direction Générale de la Police nationale au volet recrutement de la Loi de programmation pour la Sécurité Intérieure et d’autre part d’économiser d’importantes ressources financières et humaines que nécessite l’organisation matérielle d’un concours”, précisera-t-il. Avant de poursuivre : “L’exemple des promotions 2008 et 2009 pourra servir de jurisprudence en la matière”.

El Hadj A.B. HAÏDARA


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