Les envoyés spéciaux des quotidiens français au Mali ont tous constaté la même chose, « les imams religieux se sont invités dans la campagne », comme le titre Le Figaro. Et c'est une première apparemment, à en croire Moussa Sow, anthropologue à l’Institut des sciences humaines de Bamako. « Jusqu’à présent, dit-il, à la différence du Sénégal, les imams maliens ne donnaient aucune consigne ». A en croire Le Figaro qui est allé enquêter du côté de la mosquée wahabite du quartier de Badalabougou, à Bamako, l'imam Dicko, qui préside aussi le Haut conseil islamique du Mali, ne cache pas son penchant en faveur d’IBK qu'il connaît depuis longtemps.
Apparemment, en échange d'un soutien discret, certains religieux ont même fait passer des messages auprès du candidat le plus pieux à leurs yeux à travers Sabati, un mouvement qui regroupe 150 associations islamiques. Sabati veut dire « résistance » en bambara et selon Le Figaro, « le mouvement a mobilisé ses talibés en faveur d’IBK et glissé des demandes pointues comme établir un statut pour les imams, l’autorisation pour l’État de financer les mouvements religieux ou l’ouverture des concours d’État aux arabophones ». Des revendications qui ressemblent, constate encore l'envoyé spécial du Figaro, à celles des Frères musulmans. ... suite de l'article sur RFI
