Le Projet de renforcement de la résilience à l’insécurité alimentaire au Mali (PRIA) a tenu, le lundi 2 mars, la 7ème session ordinaire de son comité de pilotage. La cérémonie d’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Lassine DEMBELE.
Au cours de cette session, les membres du comité de pilotage ont examiné l’état d’exécution des activités prévues pendant l’année 2019 et procédé à une revue de l’état d’avancement du projet, de son démarrage à ce jour.
Le président de séance a informé que les prévisions budgétaires de l’année 2020 du projet se chiffrent en ressources et en dépenses à la somme de 2 139 689 184 FCFA. Il a précisé que ce niveau du budget prévisionnel s’explique par le démarrage effectif des travaux pour certaines infrastructures et les dernières acquisitions en matière d’appui aux agriculteurs, éleveurs et pêcheurs vulnérables.
L’objectif visé par la politique contre l’insécurité est de rendre moins vulnérables les producteurs et productrices agricoles dans la perspective d’une augmentation durable de la production et de la productivité agricole.
Le Mali connait une insécurité alimentaire et nutritionnelle liée à des conditions agro-climatiques difficiles et à un niveau élevé de pauvreté, exacerbés depuis 2012 par la crise politique et sécuritaire.
Dans ce pays d’Afrique de l’ouest, une personne sur quatre est en insécurité alimentaire aiguë.
Aujourd’hui on voit une crise agro-pastorale assez sérieuse liée à des facteurs d’insécurité mais aussi agro-climatiques. Il y a eu des poches de sècheresse et dans une grande partie du territoire malien il y a encore de l’insécurité, et de la violence.
L’insécurité au Mali continue à créer des déplacements forcés de population dans le nord et le centre du pays.
Au Mali, la période de soudure – période qui sépare et l'épuisement de la récolte de l'année précédente de la récolte suivante s’étend de juin à août.
Ce projet a pour mission la restauration, le renforcement durable et la sécurisation des moyens d’existence des communautés et des ménages vulnérables en vue d’atteindre leur sécurité alimentaire et nutritionnelle. Il vise à améliorer la disponibilité et l’accès à l’alimentation humaine et animale, développer des équipements de récolte, post récolte, de stockage et de collecte des eaux de pluies et renforcer le mécanisme régional de prévision et gestion des crises alimentaires et nutritionnelles.
Le Mali n’avait jamais atteint un tel record depuis la crise de 2012 malgré le coup d’Etat et la rébellion. Selon, les observateurs cette situation s’explique par le faite que le contexte de déplacement au Mali reste complexe et fluide. De nouveaux déplacements continuent également d’être signalés, les conflits intercommunautaires, l'insécurité et les affrontements ou la perspective d’un éventuel affrontement entre groupes armés étant parmi les raisons évoquées pour justifier ces nouveaux déplacements. Beaucoup d’entre eux sont dans des camps de refugiés en Mauritanie 57 144, au Niger 58 304 et au Burkina Faso 24 391.