Au détour de l’inauguration de 3 salles de classe et une mosquée à Sikorolé, la population du village a acclamé Nouhoum Kélépily tout en désavouant le Président de la nouvelle autorité intérimaire, Mamourou Kéita. C’était ce samedi 7 mars sous l’œil vigilant du Sous-préfet de Kalabancoro.
Depuis la tentative de remplacement de l’autorité intérimaire De la commune du Mandé, « l’ancien président », Nouhoum Kélépily et le « nouveau », Mamourou Kéita, ne s’étaient pas rencontrés. Car le jour n’était pas arrivé d’abord. Sauf les collines, les hommes sont destinés à se rencontrer un jour.
C’est à l’occasion de l’inauguration de trois salles de classe et une mosquée que les chemins de ces deux hommes se sont croisés. Tous munis de leur écharpe tricolore. C’était en présence du patron de la Sous-préfecture de Kalabancoro, Dah Kéita et du secrétaire général du ministère de l’Education nationale. Kinane Ag Gadeda a fini par reporter l’inauguration des infrastructures.
La population de ce village situé entre Badougou Nafadji et Samalé n’a pas fait de cadeau au protégé de Bill. Les habitants tout feu, tout flamme, le chef de village à leur tête, se sont insurgés contre la présence de Mamourou Kéita. Selon eux, la seule autorité qu’ils reconnaissent et qui vaille est celle de Kélépily.
La situation fut tendue entre les deux camps. Nouhoum Kélépily et Mamourou Kéita étaient accompagnés de leurs éléments. La situation aurait tourné au vinaigre n’eût été l’intervention prompte du commandant de brigade de la gendarmerie de Ouenzzindougou et ses hommes afin de dégonfler les cœurs et les esprits.
Ce bicéphalisme à la mairie de la commune du Mandé commence à être emmerdant, angoissant et frustrant. Le dossier sur cette affaire reste toujours pendant devant la justice et l’administration entretient le jeu opaque là-dessus. Après l’installation de cette nouvelle autorité au Mandé, l’administration qui est à l’origine est plus que jamais silencieuse. La position des chefs de village de la commune est un secret de polichinelle. Ils sont contre l’existence de l’équipe dirigée par Mamourouba. Comment une autorité va travailler dans la mesure où elle est décriée par les populations de sa propre zone.
La jeunesse, la société civile et les associations féminines organisent ce lundi matin une marche pour manifester leur mécontentement. Alors la situation ne fait que s’envenimer de jour en jour. En tout cas, Mamourou peine à marquer son territoire !