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Avec Karim Keïta : Les familles fondatrices de Bamako ne misent-elles pas gros ?
Publié le mardi 10 mars 2020  |  Le Témoin
Contrôle
© aBamako.com par Androuicha
Contrôle démocratique du secteur de la sécurité
Bamako, le 23 juin 2015 à l`hôtel Salam. Sur initiative de l`Institut National Démocratique (NDI), les parlementaires venus du Burkina-Faso et du Niger ont échangé avec leurs homologues maliens sur la bonne gouvernance du secteur de la sécurité. (Photo honorable Karim Keita, pdt de la commission defense à l`AN)
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En dehors de sa trame politique et électoraliste, le malaise parti de la disparition du confrère Birama Touré ne tient plus que par la brèche des civilités dues aux notabilités de Bamako. Mais les familles fondatrices de cette ville jouent plutôt gros : tant sur le terrain de leur cohésion interne que sur celui de la notoriété.

Entre le député Karim Keïta et les familles fondatrices de Bamako le contentieux se dilue. C’est ce qu’il ressort en tout cas de la toute dernière sortie du patriarche des Touré et de ses alliés. La rencontre était destinée à afficher et clarifier une position commune vis-à-vis du candidat aux législatives Karim Keïta qu’ils rechignent à accueillir à quelques encablures du scrutin. En toile de fond, un contentieux découlant du dossier Birama Touré, un confrère membre de la même famille et pour la cause duquel les notables de Bamako disent être vent debout pour tirer au clair les circonstances de la disparition.

Il s’agit d’un aspect non négociable de la question, ont-ils indiqué devant les médias, la semaine dernière, lors d’un énième point de presse consacré à l’énigme. Et à la faveur duquel les interlocuteurs de la presse ont été quand même moins catégoriques que certains médias quant à l’implication du député élu en Commune II. Il n’en demeure pas qu’ils en veulent énormément au président de la Commission défense de l’hémicycle pour ce qu’ils considèrent comme un refus de se plier au devoir de passer à la sellette de vestibule pour s’expliquer sur une question ayant trait plutôt à la responsabilité pénale et donc digne de tribunaux. Ce faisant, Karim Keïta n’accepterait-il pas, en définitive, de passer pour potentiel suspect d’une disparition où son implication ne repose sur le moindre indice ? Quoi qu’il en soit, la famille du disparu et alliés ne le perçoivent visiblement que sous le prisme du «lèse-notoriété» et d’un manquement au respect dû à légitimité traditionnelle.

Une telle perception a pris des accents dramatisants avec l’épisode d’un certain coordinateur des chefs de quartier du District, Ba Moussa Touré, hissé (malgré lui peut-être) au rang de légitimité rivale des familles fondatrices. Une certaine visite apparement ordinaire de Karim Keïta est passée par là en rajoutant manifestement à l’intensité de la charge colérique et en conférant une dimension trop politique aux rapports entre lesdites familles fondatrices et le plus illustre des députés de leur circonscription. A quelques encablures du rendez-vous déterminant pour la réélection de ce denier, le mur de glace n’est pas près d’être totalement brisé, mais il tient moins à la disparition du confrère Birama Touré qu’à une Affirmation de notoriété aux relents de défi politique.

Or les notabilités de la capitale malienne ne misent pas maigre dans l’affaire. Et pour cause, la solidarité et la cohésion dont ils se prévalent donnent l’air de présenter des failles justement imputables à l’absence criante d’unanimité dans leurs et qui ne manquerait pas d’ouvrir des brèches dans l’obstacle qu’ils tentent de dresser sur le chemin victorieux du fils du président de la République, leur ami loyal. Or un triomphe de la liste conduite par Karim Keïta s’assimile à un désaveu mortel pour les respectables notables.

A KEÏTA
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