PolitiqueJugé pour ‘’apologie du terrorisme, incitation à la sédition et offense au chef de l’Etat’’: Le prêcheur Bandiougou Doumbia condamné à deux ans de prison ferme
Le Tribunal de Grande instance de la Commune VI a jugé, hier lundi 9 mars, l’affaire ministère public contre le prêcheur Bandiougou Doumbia jugé pour « apologie du terrorisme, incitation à la sédition et offense au Chef de l’Etat ». Le Guide de » Nourredine », non moins membre de la Commission Nationale de Contrôle du Haut Conseil Islamique Mali (HCIM) a été condamné à deux ans de prison ferme par les juges.
Hier, dans la matinée, aux environs de 7 heures du matin, les périmètres du Tribunal de grande instance de la Commune VI ont été bouclés par les Forces de l’Ordre (la Police et la Garde nationale). Pour cause, le prêcheur Bandiougou Doumbia devait passer devant les juges. Mais, à la veille du procès, les membres et les sympathisants de « Nourredine » avaient appelé à sortir massivement pour assister au jugement et soutenir leur guide Bandiougou.
Les fidèles ont bien répondu présents à l’appel. Tant et si bien que la salle d’audience n’a pu contenir tout le monde. Une grande partie des fidèles et les habitants de Tabacoro sont restés confiants à l’extérieur du Tribunal jusqu’à la tombée du verdict vers 14 heures.
Quand une dame de Nourredine rapporta au public le verdict de condamnation de deux ans de prison ferme, l’émoi et la désolation s’emparèrent de la communauté musulmane, qui s’attendait à un verdict assorti de « sursis ».
Selon l’un des avocats, interrogé par nos soins à la sortie du Tribunal, le ministère public a fait ses réquisitions et «nous avons brillamment plaidé pour notre client Bandiougou Doumbia». Mais la décision prononcée par le président du tribunal l’a condamné à deux ans de prison. Ainsi, il a saisi l’occasion pour informer que les avocats du prêcheur ont interjeté appel, tout en invitant les gens à regagner calmement leurs domiciles, sans verser dans la violence.
Interrogé par nos soins, Cheick Modibo Diakité, membre de Nourredine de Djicoroni-Para a demandé à ses camarades d’être sereins. Mais il a tout de même souligné que les membres de Nourredine et les sympathisants de Bandiougou Doumbia rencontreront très rapidement les responsables du HCIM pour décider des actions futures à entreprendre. Car, a-t-il dit, « nous ne pouvons que nous référer au HCIM, qui nous avait demandé, au lendemain de son arrestation, de surseoir à toute marche et mouvement de protestation », a-t-il fait remarquer avec tristesse.
Rappelons que c’est le lundi 17 février dernier que la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ) a interpellé le prêcheur Bandiougou Doumbia. Cela, suite à une vidéo, qui a suscité un vif émoi sur les réseaux sociaux, où le prêcheur avait tenu des propos injurieux et menacants à l’encontre du président de la République et de sa famille. Il y avait également affirmé son soutien aux terroristes Amadou Kouffa et Iyad Ag Aghaly.
Mais le HCIM avait organisé une conférence de presse pour présenter des excuses au nom du prêcheur Bandiougou Doumbia et demander aux autorités de lui pardonner.