La convocation du collège électoral par le gouvernement du Dr Boubou Cissé pour le 29 mars prochain, relève d’un défi herculéen de l’avis général de spécialistes, d’hommes politiques et d’analystes avisés. Et pour cause !
Que feront les autorités des statuts des régions de Ménaka et de Taoudéni qui sont déjà fonctionnels qui comptent à elles seules dix cercles (quatre à Ménaka), six à Taoudénit, un cercle à Almoustrat dans la région de Gao et Achiboko dans la région de Kidal, qui sont superbement ignorés ?
Mieux, quelles mesures détient le gouvernement Boubou pour sécuriser plus de 24 000 bureaux de vote sur toute l’étendue du territoire national quand on sait d’abord que les régions du centre (Mopti et Ségou) sont sérieusement touchées par une insécurité grandissante malgré le déploiement des FAMAS ? Dans ce casse-tête, il s‘avère selon nos informations que les cercles de Koro et de Bankass sont pratiquement impossible d’accès compte tenue des attaques très meurtrières.
N’en parlons pas des régions du nord où le PM vient d’achever quelques jours de visite promettant bien de choses aux populations pendant que les attaques meurtrières se poursuivent ans cesse avec leurs corolaires de morts civils et militaires.
Malgré ce tableau inquiétant, les autorités tiennent vaille que vaille à organiser ces élections législatives devant installer la nouvelle législature à l’AN.
Au même moment malgré la main tendue du Président IBK aux deux chefs djihadistes Amadou Kouffa et Iyad Ag Aghaly, qui conditionnent le dépôt des armes par le départ des forces internationales du territoire national, les attaques meurtrières se poursuivent de plus belle.
Dans ce cas, quelle thérapie de choc détiennent le régime IBK et la communauté internationale à sa tête la France d’Emmanuel Macron pour faire revenir l’armée, l’administration, les réfugiés tant au centre, qu’au nord pour tenir enfin ces élections législatives dans trois semaines ?
Défi impossible à réaliser. Dans ce cas, seul le dialogue avec une trêve d’abord saura éviter au Mali une situation chaotique qui profile déjà l’horizon même si le meeting reporté en dernier ressort de l’imam Mahmoud Dicko le vendredi dernier, a failli précipiter les choses dans une voie très délicate, voire inquiétante pour el mali et le Sahel.
Dans ce cas, pour éviter une situation de non-retour, comme nous l’annoncions dans nos éditions précédentes, la dissolution de l’AN actuelle s’impose, tout comme le gouvernement du Dr Boubou Cissé et l’installation d’une Constituante et permettre au Président IBK de gouverner par ordonnance.