Il s’appelait Pierre. Pierre Somboro. Les accidents, les victimes des chauffards et des insouciants qui peuplent nos routes sont nombreuses, au point que les accidents se banalisent et que l’on semble se résigne à compter les morts. Mais, quand la victime est un enfant, un jeune de 20 ans, plein d’avenir, ambitieux et se dédiant au noble métier du journalisme, on devient contrit et inconsolable, on mesure le gâchis !
Pierre Somboro, étudiant en journalisme à l’Université Catholique de l’Afrique de l’Ouest, Unité Universitaire à Bamako puis, encadreur en graphisme dans le même établissement, a été fauché à l’âge où les jeunes tracent des plans sur les comètes, où les parents sont partagés entre l’espoir de voir le fruit de leur effort, la réussite des enfants, et la peur de les voir s’embarquer dans les aventures.
Samedi, alors qu’il roulait tranquillement sur le Pont Fadh, deux chauffeurs de Sotrama l’ont fauché. Il sera une victime parmi les autres, une douleur de plus pour le Mali, car, la perte d’une valeur sûre est incommensurable.
Pierre Somboro, victime de l’inconscience de deux conducteurs, laisse inconsolable une génération d’étudiants de l’Ucao/UUBa, mais, également des parents et tous ceux qui voyaient en lui un espoir du Mali nouveau.
Pierre a été mon étudiant. Il a été conduit lundi à sa dernière demeure.