Échanger sur les problèmes d’insécurité dans le cercle de Bourem, tel était l’objectif de l’Assemblée générale organisé samedi dernier, à la Direction Nationale de la Femme et de l’enfant, par la Coordination IR Ganda du dit cercle. Cette rencontre qui était présidée par le président de l’Association des communautés de culture songhay en mouvement (IR Ganda), l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga, a enregistré la présence du président de la Coordination du cercle de Bourem Agaly Alassane Maïga, de la présidente de la commission des femmes IR Ganda, Touré Adjarata Touré et de plusieurs autres invités.
Dans son intervention, Agaly Alassane Maïga a indiqué que cette rencontre est l’occasion de rendre compte de l’Assemblée générale IR Ganda tenue à Tombouctou en décembre passé. Ajoutant que compte tenu de l’actualité du moment, qu’est l’insécurité dans le septentrion du Mali, c’était pour chercher des solutions à travers des propositions qui seront consignées dans des documents afin de les transmettre à qui de droit. Sur la question de l’insécurité, Agaly Alassane Maïga a souligné que la population de Bourem a été invitée à une collaboration avec les forces de défense et de sécurité, chose qui en train de se faire régulièrement. Il a ensuite invité le gouvernement à prendre des dispositions sur la question de sécurité alimentaire car, selon lui, c’est une tâche qui revient à l’Etat. Ajoutant que cela fait un moment que les populations ne parviennent pas à s’adonner à leurs occupations quotidiennes pour raison d’insécurité.
La présidente des femmes IR Ganda, Touré Adjarata Touré, pour sa part a indiqué que les femmes ont besoin de paix pour pouvoir pensé au développement. « Je demande à mes sœurs, vraiment qu’on se mette sur notre cheval de bataille pour faire comprendre à nos frères de nous faire cette paix. C’est au Mali entre nous, maintenant nous pouvons nous occuper des autres mais il faut que ceux-ci sentent que nous sommes unis dans notre combat », a déclaré Touré Adjarata Touré.
Il convient de rappeler que les 27, 28 et 29 décembre de l’année 2019, se sont tenues au Centre Ahmed Baba et sur la place Sankoré les deuxièmes assises de l’association des communautés de culture songhay en mouvement Ir Ganda, au cours desquelles les participants ont discuté sur plusieurs thématiques, telles que les manuscrits de Tombouctou et leur apport dans la résolution de la crise née des évènements de 2012, la sécurité, la paix et la cohésion sociale. Mais aussi les problématiques de la sécurité alimentaire dans les zones arides, semi arides et sahélo-sahariennes ont été aussi au cœur des échanges. Des échanges qui ont abouti à des recommandations phares comme ; la réalisation d’un ouvrage didactique sur les manuscrits et sa prise en charge dans les curricula de tous les ordres d’enseignement comme en Afrique du sud, au Maroc et en Egypte ; la pérennisation de l’héritage des ancêtres en matière de résolution de conflits ; l’effectivité de la création de l’IHERI en tant que pôle universitaire ; d’autres recommandations portant sur la valorisation des contenus des manuscrits de façon générale et en particulier sur les sciences médicales.