FLASH
Le Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans (JNIM) affilié à AQMI a rendu publique une déclaration répondant à la demande de dialogue formulée par les autorités maliennes. Diffusée par la boite de production du JNIM, « Az-Zallaqa », cette note explique que les djihadistes acceptent la main tendue des autorités en vue d’amorcer un dialogue pour mettre un terme aux violences. Toutefois, ils ont conditionné cette acceptation au retrait des troupes françaises du Mali. Pour eux, en procédant à cette démarche, les autorités convergeront dans la même direction que le peuple. Ils ont également salué ce dernier pour les manifestations dénonçant « l’occupation française » à travers sa présence au Mali. Ils ont dénoncé le fait que celle-ci oppose les tribus au nord du Mali entre elles.
C’est la première réaction du JNIM concernant la demande de dialogue formulée par les plus hautes autorités du pays. Une initiative d’abord réclamée par les participants à plusieurs rencontres dont le dialogue national inclusif qui a pris fin en décembre dernier. Elle a été même confirmée par le haut représentant du chef de l’Etat pour le Centre Dioncounda Traoré qui disait avoir envoyé des émissaires auprès de Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa.
TELECOMMUNICATIONS
Le régulateur épinglé pour irrégularités financières
Selon le Bureau du vérificateur général (BVG), de nombreuses irrégularités financières enregistrées au sein de l’Autorité malienne de régulation des télécommunications et postes (AMRTP) ont privé l’État de 4,5 milliards F CFA entre 2016 et 2018.
Dans un rapport rédigé au terme de sa mission de vérification de la conformité des opérations de perception des redevances et autres produits dus à l’État, et de l’exécution des conventions et contrats signés entre l’État et les opérateurs télécoms, le BVG a indiqué que les irrégularités financières constatées résultent du non-respect par l’AMRTP de la réglementation qui stipule « qu'elle contrôle par elle-même ou par des tiers qu’elle mandate, les données techniques, comptables et financières fournies par le titulaire ».
Cette faute administrative a alors conduit à plusieurs manquements financiers, dont la non-application des dispositions relatives au suivi et au recouvrement des créances clients ; le manque de suivi régulier du recouvrement des créances des opérateurs titulaires d’autorisation d’assignation de fréquence et de ressource en numérotation ; la non-effectivité du suivi régulier des opérations de dépôts à terme. Dans le trou financier de 4,5 milliards F CFA constaté par le BVG, 1,8 milliards F CFA ont fait l’objet de moratoire de paiement tandis que ,8 milliards F CFA sont au cœur d’une procédure en contentieux.
KORO
Affrontements à Pongonon
3 morts et des blessés dans le rang des assaillants, tel est le bilan de l’affrontement qui a eu lieu, le lundi dernier, à Pongonon dans la Commune de Koro. Selon des témoins, des hommes armés non identifiés ont fait irruption dans le village, semant la terreur au sein de la population. Les mêmes sources indiquent que grâce à l’intervention du groupe d’auto défense, les bandits ont été déroutés laissant derrière eux 3 corps et des blessés.
YOROSSO
Mise en place d'un réseau de gestion des conflits
Mise en place d'un réseau de gestion des conflits dans les communes de Boura et Mahou à Yorosso cette semaine. Selon les initiateurs, l’objectif est de prévenir et de gérer les conflits dans la zone et d'assister les communautés dans la résolution des conflits. Il a été mis en place par une quarantaine d'agriculteurs et éleveurs des communes de Mahou et Boura avec le soutien du Centre H D (Dialogue Humanitaire).
NARA
Attaque du convoi d’une candidate
Le convoi d’une candidate dans la circonscription électorale de Nara a été attaqué, le mardi dernier, par quatre hommes armés non loin de Kaloumba, cercle de Nara. Selon des sources locales, les bandits ont disparu avec son véhicule et les bagages de toute la délégation. Les mêmes sources indiquent qu’il n’y a eu ni perte en vie humaine ni de blessé.
MACINA
Echange sur les VBG
Planification familiale, excision, mariage précoce et les violences basées sur le genre, préoccupent les membres du comité local de suivi du programme "Debbo alafia" de l'ONG ASDAP. Ils se sont réunis, le mardi dernier, à Macina pour débattre de la question. Selon les organisateurs, plus d’un million de personnes, 78 radios locales dans 114 collectivités ont été touchées par le programme en 2019 dans les régions de Ségou, Mopti Tombouctou, Gao et Menaka. Le programme " Debbo alafia" ou "Keneya ni maya hakew sabatili" qui arrive à terme a été financé par l'ambassade du Royaume des Pays- Bas.
KOUTIALA
Echange sur la crise scolaire
Une centaine de représentants des Comités de gestion scolaire (CGS), de Syndicats d’enseignants, d’élèves et de chefs de quartiers ont échangé, le mardi dernier, à Koutiala sur la crise que traverse l’école malienne. Selon les organisateurs, la rencontre a permis d’améliorer la connaissance des participants sur le sujet et de proposer des solutions locales à la crise, qui seront transmises à qui de droit. Elle a été organisée par l’Association « Jigiya ».
NIGER
8 morts, 3 disparus dans l’attaque d’un poste
L'attaque d'une position de l'armée nigérienne à Chetima Wangou (Sud-Est, Niger, frontière avec le Nigeria) par des djihadistes de Boko Haram a fait 8 morts et 3 disparus, selon un bilan annoncé, le lundi dernier, par la radio publique nigérienne. Des sources locales avaient annoncé dimanche une "importante" attaque, avec des soldats blessés transférés à l'hôpital de Diffa mais sans pouvoir fournir de bilan. "Le 7 mars aux environs de 16h25, le poste militaire de reconnaissance de Chétima Wangou dans la région de Diffa a été attaqué par des éléments de Boko Haram à bord d'une vingtaine de véhicules lourdement armés. Le bilan provisoire est le suivant : côté amis: huit morts, huit blessés, trois portés disparus. Côté ennemi: la quasi-totalité des assaillants a été neutralisée", a dit un communiqué lu à la radio. "En plus des pertes occasionnées par la riposte des éléments attaqués, la Force d'intervention rapide ayant engagé poursuite a, après trois accrochages successifs, récupéré un véhicule et détruit un autre. Les autres véhicules (des assaillants) ayant réussi à traverser la frontière (nigériane) ont été presque tous neutralisés par les frappes de l'aviation de la Force multinationale mixte (Niger, Nigeria, Tchad, Cameroun)".
TERRORISME AU SAHEL
Les avertissements du chef d’état-major français
D’après l’armée française, la menace terroriste n’a pas été contenue au Sahel. Elle s’est au contraire étendue au Burkina Faso. Selon la même source, il est possible désormais qu’elle déploie rapidement au Sud-Mali, voire au sud de Bamako.
Le chef d’état-major français, le général François Lecointre, a souligné, lors d’une audition en février au Sénat français, que les terroristes combattus par les militaires français et leurs partenaires au Sahel bénéficient d’une «forte capacité de régénération».
«Face à nous, nous avons un ennemi au volume moyen assez faible, mais capable de mobiliser rapidement et ponctuellement des effectifs importants de l’ordre de la centaine, à moto pour mener des actions sur des objectifs à forte valeur ajoutée», a-t-il déclaré au sujet du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), implanté dans la région dite des «trois frontières» (Mali, Niger, Burkina Faso) et désigné par Paris ennemi n°1 au Sahel.
Si l’opération antiterroriste française «Barkhane», récemment passée de 4500 à 5100 hommes, multiplie les offensives contre l’EIGS ces dernières semaines et lui inflige de lourdes pertes, «la capacité de régénération de ces terroristes est forte», a fait valoir l’officier supérieur pendant son audition.
COROBAVIRUS
Deux premiers cas de coronavirus confirmé au Burkina
Deux premiers cas de coronavirus ont été détectés au Burkina Faso, chez un couple burkinabè rentré fin février de France, a annoncé la ministre de la Santé Claudine Lougué. "Les prélèvements, effectués et analysés (...), sur un couple (...) ont confirmé un résultat positif au coronavirus. L'une des personnes contaminées est une femme burkinabè rentrée de France le 24 février", a-t-elle indiqué, le lundi dernier, au cours d'une conférence de presse, précisant qu'elle avait séjourné à Mulhouse (est de la France)."Les examens sur son époux, se sont également avérés positifs", a précisé Mme Lougué. Il s'agit des premiers cas au Burkina.