Suite à sa mutation par décision n° 2020-0688/DGPN.DPFN qu’il juge arbitraire, le Secrétaire général du bureau exécutif du Syndicat indépendant de la police est sorti de sa réserve pour dénoncer l’injustice qui règne au sein de la police nationale. C’était le samedi 7 mars dernier, à la faveur d’un point de presse.
Dans ses propos liminaires, l’adjudant Ibrahim Camara, non moins secrétaire général du bureau exécutif du syndicat indépendant de la police, a tout d’abord invité les plus hautes autorités maliennes à respecter et à faire respecter les textes et les dispositions en termes de liberté syndicale. Chose qui selon lui contribue à l’apaisement du climat social.
Dans la foulée, il a levé un coin de voile sur la mutation dont il est victime et qu’il juge arbitraire. Car, elle a été faite en violation des textes qui régissent la liberté syndicale au Mali, voire les conventions de l’Organisation Internationale du Travail. Lesquelles interdisent en ses différents articles, la mutation en cours de mandat syndical d’un fonctionnaire de police.
Indigné, l’adjudant Camara s’est dit victime d’une mutation qu’il trouve arbitraire dans la mesure où il est le secrétaire général d’un comité syndical qui dispose de tous les documents nécessaires en la matière. Mieux, il a dénoncé le comportement du Directeur général de la police, le contrôleur général Ibrahim Ag Infahi qui contredit l’accord entre l’administration policière et les syndicats de la police qui s’étaient convenus sur l’annulation de sa mutation, en tant que secrétaire général en exercice du bureau exécutif du syndicat indépendant de la police. Selon M. Camara, fut grande sa surprise lorsqu’il apprend sa mutation à Ménaka par décision n° 2020-0688/DGPN.DPFN en date du 05 mars 2020. Pour notre adjudant, c’est deux poids deux mesures du Dg de la flicaille, le contrôleur général, Infahi.
Mais le hic qui fait tilt selon M. Camara, est que des syndicalistes ont par moment été confrontés à la même situation. Mais ont fini par être maintenus à leur poste.
Par conséquent, il pense que c’est un complot orchestré contre lui pour déstabiliser le SIP. ‘‘ Je trouve arbitraire ma mutation qui constitue une violation flagrante de la liberté syndicale’’, a-t-il laissé entendre, avant de crier à l’injustice qui bat son plein au sein de la Police Nationale du Mali. Pour finir, il a interpellé le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le général Salif Traoré, à s’impliquer dans cette affaire qui ne fait pas honneur à la police.
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