Crise de L’Ecole : Yacouba Katilé, le pompier-pyromane ?

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Publié le jeudi 12 mars 2020 | La lettre du Peuple

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13è Congrès de l`UNTM
Le premier ministre Soumeylou Boubèye Maiga a présidé le 21 Mars 2019, le 13è Congrès de l`UNTM.

Le bras de fer reste toujours très serré entre les syndicats des enseignants et le gouvernement au sujet de l’application de l’article 39 du statut particulier des enseignants. Malgré les multiples appels émanant de la société civile, les retentions de salaires et la politique « de diviser pour régner » tentée sans succès par le gouvernement, les syndicats des enseignants sont restés de marbre.

Mieux, le mouvement syndical se radicalise et pointe du doigt, de plus en plus, le Secrétaire général de l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm). Yacouba Katilé, selon eux, le soufflerait le chaud et le froid dans cette crise qui secoue actuellement toute la République.
Après l’appel lancé par l’Untm aux grévistes à privilégier les négociations, suivi de la désolidarisation du Syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec) de Moustapha Guitteye dont les liens très proches avec le patron de l’Untm ne sont qu’un secret de Polichinelle, Yacouba Katilé a perdu toute sa crédibilité dans cette crise.
Selon un membre influent des syndicats des enseignants, par l’intermédiaire du Secrétaire général de l’Untm, le Premier ministre Boubou Cissé avait reçu à désunir les syndicats des enseignants avec la désolidarisation spectaculaire du Snec. « Tout pousse à dire, aujourd’hui, que c’est Yacouba Katilé qui a facilité cette désolidarisation du Snec », croit comme fer notre interlocuteur.
A l’en croire, c’est cette désolidarisation du Snec qui dit compter 25 000 enseignants dans ses rangs que le Premier ministre Boubou Cissé a monté son projet de recrutement de 15 000 volontaires pour remplacer les 65 000 enseignants que comptent le Mali dans les salles de classe. « Mais, leur calcul a faussé. Car, il se trouve qu’aujourd’hui, le Secrétaire général du Snec est lâché par sa base. Les militants, partout sur l’ensemble du territoire national, refusent de le suivre dans son combat personnel. C’est dire aussi que c’est seulement les 15 000 volontaires recrutés par le Premier ministre qui vont remplacer les 65 000 enseignants du Mali dans les écoles. Nous attendons de voir le résultat », dénonce une autre source.
A en croire la même source, Yacouba Katilé pose aujourd’hui plus de problème dans la crise actuelle de l’école qu’il n’en résout. « Pour nous, il fait partie des problèmes et non de la solution. Nous avons compris son jeu. Il est jaloux des enseignants et aide dans l’ombre le gouvernement à faire plier les enseignants. Nous avons même appris qu’il menace le gouvernement d’une grève de l’Untm si jamais il capitule face à nous. Il veut à tout prix que les enseignants ne dépassent pas les autres fonctionnaires en termes de grille salariale. D’où la proposition non évolutive du gouvernement qui veut nous faire seulement une augmentation de 40 points qui ne représente que 3,77% contrairement aux 20% prévus par la Loi. Le problème est que si on ajoute cette augmentation de 20% à la grille des enseignants, ils dépasseront celle du statut général. Chose que Katilé ne veut pas digérer », dénonce le syndicaliste.
Moussa Koné

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