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Intervention au Mali : La CEDEAO pourrait y aller sans l’ONU
Publié le lundi 18 juin 2012   |  GuineeConakry.info


Défense:
© aBamako.com par Didier A.
Défense: le ministre Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali
Jeudi 5 avril 2012. Abidjan. Espace CRRAE-UEMOA, au Plateau. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi préside la réunion d`urgence du Comité des chefs d`état-major des armées de la CEDEAO sur la situation au Mali


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Chaque jour qui passe en rajoute au désespoir et à l’incertitude des Maliens. Parce que plus de la moitié de leur pays se trouve de fait sous le contrôle d’une multitude de groupuscules islamistes et indépendantistes. Mais aussi parce que la transition politique qui s’y est ouverte avec le coup d’Etat du 22 mars dernier, ne cesse de battre de l’aile.

De sorte qu’aussi bien au Mali qu’à l’étranger, les observateurs sont nombreux à estimer que le pays ne saurait se tirer d’affaire sans aide extérieure. Plus précisément, ils croient que le déploiement d’une force étrangère est nécessaire non seulement pour empêcher que la partition du pays ne soit définitive, mais aussi pour sauver le processus de transition, en le remettant sur les rails. Convaincues de la nécessité de cette intervention, l’UA et la CEDEAO avaient cru bon de faire appel aux Nations unies.

Mais par deux fois, l’instance onusienne a refusé, sous prétexte, que la copie à elle soumise serait imprécise. Face à cette incompréhensible attitude du Conseil de Sécurité, la CEDEAO voudrait alors laver l’affront…

C’est du reste la grande conclusion qui a sanctionné la réunion des chefs d’Etat major des pays de l’Afrique de l’ouest, qui se tenait samedi dernier dans la capitale ivoirienne.
Les barons des diverses armées de la sous-région étaient réunis autour d’un document de planification d’un éventuel déploiement d’une force sous-régionale au Mali. C’est manifestement à cette option que se résolvent les dirigeants des pays de la CEDEAO. Après le double refus essuyé de la part des Nations unies. La crise malienne ne devant pas demeurer sans solution, la CEDEAO se voit obligée d’agir. Une attitrude aussi compréhensible que c’est la sécurité et la stabilité de toute la région qui pourraient être mises à mal, si le problème malien devrait encore perdurer.

Naturellement, le foyer terroriste qui est en gestation au nord du Mali, pourrait à terme, affecter Washington ou encore Paris, comme le Saoudien Oussama Ben Laden a fait du mal au monde entier ! Mais les voisins immédiats du Mali seront sans doute les premières victiumes en raison justement de la proximité, mais aussi du peu de moyens et de ressources dont ils disposent, pour faire face au potentiel péril islamiste. Ainsi, la CEDEAO est bien dans son devoir des plus sacrés.

Pour autant, la pertinence de la démarche ne saurait suffire, à elle seule. Il faudra avant tout et surtout s’assurer de l’accord de Bamako. A priori, l’armée n’est plus absolument opposée à la venue d’une force étrangère sur le sol malien. Les nombreuses visites que le premier ministre Cheick Modibo Diarra a effectuées ces derniers temps dans certaines capitales de la région, laissent croire que Bamako ne rechigne plus à voir, et à accepter une main tendue qui viendrait de l’étranger.

Par ailleurs, l’évolution de la position des autorités de la transition et de l’armée du Mali en particulier, se manifeste également à travers la présence du chef d’Etat major de l’armée malienne, Ibrahima Dahirou Dembélé, à la réunion d’Abidjan. Mais en même temps, il y a fait une précision qui n’est pas anodine. Selon lui en effet, si une intervention étrangère était nécessaire au retour à la normalité dans le nord du pays, la situation à Bamako serait, par contre, sous contrôle.

Et c’est à ce niveau d’où pourraient provenir les malentendus. Parce que l’instance sous-régionale n’est guère rassurée par les garanties ainsi données par Ibrahima Dahirou Bembélé. Pour elle, autant qu’à Tombouctou, Gao et Kidal, la situation sécuritaire à Bamako demeure à la fois cruciale et précaire.

Décidés à procéder en douce, les dirigeants de la sous-région entendent dépêcher dès cette semaine une mission à Bamako pour aplanir les divergences. Il faut espérer que cette ultime mission réussisse, parce que l’honneur de l’Afrique toute entière en dépend.

Boubacar Sanso Barry

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