Depuis la confection des listes de candidature pour les législatives du 29 mars prochain, un opérateur économique de la ville de Sikasso est monté au créneau pour combattre non pas la liste RPM, mais tout le parti, en prélude à la présidentielle de 2023.
Pour plusieurs observateurs, cette démarche de celui qui continue à gérer un important dossier d’exonération dans la région n’est fortuite. Parmi les noms évoqués, celui d’un premier Ministre revient en boucle. De quoi s’agit-il ?
Du jour où d’IBK rêvait en tant que Premier Ministre de faire de Blo Diawara le Kanazoé malien à aujourd’hui, que d’eaux ont coulé sous le Kotoroni, rivière mythique de la capitale du Kénédougou. S’il savait ?
Puisque le temps est le meilleur juge, le Judas montre enfin son vrai visage en le reniant avec les siens à plusieurs reprises pour lorgner du côté du supposé prince de 2023. Heureusement, il n’est pas le béni Kanazoé.
Qui est Blo ?
N’ayant ni la moralité, ni le charisme encore moins le bagage intellectuel pour évoluer sainement sur le champ économique et politique de Sikasso, un certain Abdoulaye Diarra dit Blo, ex vendeur de prêt à porter dans les années 90, s’est pour autant adjugé le titre de faiseur de roi à Sikasso. En soi, cet acte n’a rien de mal s’il est fait dans le strict respect de la dignité humaine.
L’opportunisme aidant, cet opérateur par effraction qui a fait fortune dans l’hypocrisie sur le dos des politiques est devenu un obstacle majeur à la cohésion de Sikasso. Sans parole donnée, il agit au gré du vent et de ses affaires, y compris contre sa propre famille. Adema, Codem, PDES et RPM, il a été dans toutes les sauces politiques de la région. Sa traitrise à l’endroit de son frère de sang qu’il a refusé de soutenir aux élections législatives de 2013 au profit du parti au pouvoir est encore dans les mémoires des Sikassois.
S’il est connu que sa haine viscérale contre Poulo qu’il juge étranger à Sikasso ne date pas d’aujourd’hui, son accointance avec l’ex Premier Ministre Soumeylou Boubèye Maiga qui justifie aujourd’hui son combat contre le RPM et ses supposés alliés de 2023 est considérée comme un jeu dangereux pour un homme dont le pantalon, est troué à plusieurs endroits. Combien d’opérateur économique digne de ce nom ont des clubs d’amis officiel au Mali ? Escompter Blo Diawara, très peu ou pas du tout d’après nos investigations. Combien de ses employés ont été chassés pour des raisons politiques ? Beaucoup si l’on en croit certaines victimes.
Comme si tout cela ne suffisait pas, celui dont le nom revient le plus souvent dans une affaire de malversation concernant la construction d’un barrage dans la région, porte désormais le RPM et le Président de la République dans sa ligne de mire. Après avoir éteint son téléphone pour ne pas recevoir l’opposant et député IBK sous ATT, le multirécidiviste reprend son exercice favori.
En attendant les dessous de cet acharnement contre le régime dont le hérisson n’est pas étrange, Blo DIAWARA ouvre une brèche qui risque de lui être fatale. En jurant de casser le RPM et la CODEM au profit de l’ADEMA et de l’ASMA avant 2023, il se souviendra bientôt qu’un menu fretin n’a pas sa place entre les mastodontes disposant seuls de l’antidote. Une chose est sûre, la trahison est bien plus révoltante qu’une guerre ouverte.