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Négligence et mépris du Premier ministre à l’endroit du corps enseignant : Les syndicats de l’éducation exigent la démission de Boubou Cissé
Publié le samedi 14 mars 2020  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par A S
Lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés
La cérémonie de lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés a eu lieu le 7 Août 2017. Photo Boubou CISSE
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La crise qui secoue l’école malienne depuis le début de cette année prend une nouvelle proportion. Après plusieurs mots d’ordre de grève et plusieurs marches pacifiques pour réclamer l’application de l’article 39 du statut du personnel enseignant, les syndicats de l’éducation semblent décider à changer le fusil d’épaule. En effet, au cours de leur dernière marche pacifique, organisée le mercredi 11 mars dernier, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 exigent la démission pure et simple du Premier ministre, Dr Boubou Cissé, pour mépris à l’endroit du corps enseignant.
Dans le document de communication élaboré pour la circonstance, les syndicats dénoncent l’amateurisme et la négligence qui prévalent dans la gestion des affaires des enseignants par le Premier ministre et ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou Cissé, ainsi que l’insouciance du gouvernement malien vis-à-vis de la question de l’école malienne et surtout celle des enfants des pauvres.

Aussi, ils dénoncent, entre autres, le mépris de la part du Premier ministre, chef du Gouvernement et ministre de l’Economie et des Finances pour les enseignants du Mali ; la légèreté et le laxisme du Gouvernement lors des négociations visant nos préavis de grève ; le refus manifeste du Gouvernement du Mali d’appliquer une loi de la République du Mali ; le non-respect des engagements pris par le Premier ministre, le 04 octobre 2019 et des instructions du président de la République, le 05 octobre 2019 à l’occasion de la célébration de la journée mondiale des enseignants au palais de Koulouba ; la mort programmée de l’école malienne à travers le recrutement des volontaires dans le système éducatif ; les mensonges d’Etat du Premier ministre; la prise de position du président de la République en faveur de la violation flagrante de la loi ; le non-respect du serment prêté par le président de la République.

Ils ont saisi l’occasion pour interpeler l’Assemblée nationale sur la violation de la loi qu’ils ont souverainement votée ainsi que toutes les institutions sur leur indifférence coupable face à la violation des textes de la République.

Et de rappeler que les syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016 ne demandent que l’application d’une loi à travers son article 39 qui stipule : ” Toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du Statut général s’applique de plein droit au personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Education préscolaire et spéciale “. Aussi, disent-ils, certains engagements pris par le gouvernement lors de la signature du procès-verbal de conciliation du 18 mai 2019 ne sont toujours pas honorés.

A ce titre, les syndicats demandent la démission immédiate du Premier ministre Dr Boubou Cissé et de son gouvernement. Avant de lancer un appel solennel à toutes les associations, à tous les patriotes, à tous les républicains, à tous les démocrates et à tous ceux qui sont soucieux de l’école et du devenir du Mali à se joindre à eux pour faire appliquer la loi de la République.

Au regard de tout ce qui précède, les syndicats de l’éducation signataires du 15 Octobre 2016 prennent à témoin l’opinion nationale et internationale de la volonté du Gouvernement de violer les conventions 87 et 98 que le Mali a souverainement ratifiées. “Nous tenons à dire et à réaffirmer au Gouvernement que nous avons toujours été ouverts au dialogue et entendons rester dans cette dynamique. Nous, Syndicats de l’Education Signataires du 15 Octobre 2016 ne craignons ni intimidations, ni menaces de toute nature dont nous faisons l’objet de la part du Gouvernement. Nous sommes déterminés à utiliser tous les moyens légaux pour l’application de l’article 39”, ont-ils conclu.

Boubacar PAÏTAO

Source aujourdhui
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