Née dans une famille de karatékas, Mme Traoré Aminatou Traoré dite Mimi a grandi en suivant le pas de son père, Abdoul Wahab Traoré dit Bob, l’un des précurseurs des arts martiaux au Mali. Après avoir accompli une carrière bien remplie en tant que combattante et arbitre continentale, Mimi est revenue sur le tatami afin d’accompagner ses petites sœurs pratiquantes. Grâce à sa détermination, elle a été récemment nommée présidente de la Commission féminine de la Fédération malienne de Karaté et disciplines associées.
Mme Traoré Aminatou Traoré a commencé très tôt le karaté auprès de son père et de ses frères dans la famille. “Vous savez, chez nous le karaté est une affaire de famille. Mon père était un grand pratiquant des arts martiaux. A travers lui, j’ai appris à faire du karaté. Après avoir monté en grade, j’ai commencé à participer à des compétitions nationales de karaté au niveau inférieur, avant d’aller au niveau supérieur. Au cours de ma carrière, j’ai été plusieurs fois championne du Mali et remporté plusieurs médailles au niveau national et continental. Sur le plan international, j’ai également remporté plusieurs médailles dont le titre de championne d’Afrique en Yoshikan Budo en 2007”, a-t-elle expliqué.
A la fin de sa carrière de combattante, Mme Traoré s’est réorientée vers l’arbitrage de karaté et cela sans brûler les étapes. “Après avoir mis fin à ma carrière de combattante, je me suis réorientée vers l’arbitrage. Là-bas, je suis passée par toutes les étapes, à commencer par l’arbitrage national, ensuite juge zonale et juge continentale ou arbitre continentale”, dit-elle. Étant arbitre, Mimi a été nommée à la tête l’équipe nationale B féminine comme encadreur par la Fédération malienne de karaté et disciplines associées. Occupant ce poste, elle a enregistré de très bons résultats avec les jeunes combattantes.
Quelques années plus tard, Mme Traoré Aminatou Traoré a décidé d’aller plus loin dans sa quête de promotion de la pratique des arts martiaux chez les jeunes filles. Grace à son engagement dans cette lutte, elle a été nommée présidente de la Commission féminine de la Fédération malienne de karaté et disciplines associées. Selon elle, cette commission a pour mission d’accompagner les jeunes pratiquantes.
“Vous savez, il y a des parents qui refusent que leurs enfants pratiquent les arts martiaux plus précisément le karaté. Ils pensent que cette discipline est réservée uniquement aux garçons. Donc, notre rôle à travers la commission c’est de les sensibiliser que tout le monde peut pratiquer la discipline, que cela soit garçon ou fille. Le 8 mars dernier, notre commission a mené sa première activité qui est l’organisation de la première édition des championnats féminins de karaté. Cette compétition a regroupé les différents dojos du district de Bamako et de Koulikoro”, a-t-elle laissé entendre.