Dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme 2020, le comité d’institutionnalisation genre du Ministère de l’Education Nationale de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MENESRS), a organisé, le 12 mars 2020, à l’EX Dnafla, une conférence débat dont le thème a porté sur : « Face à l’insécurité, quelle contribution de la Femme enseignante pour valoriser le système éducatif au Mali ?». Organisée par le comité genre du MENESRS en collaboration avec les projets d’Appui à l’Enseignement Fondamental dénommé projet PROF et le partenaire UNESCO, les travaux de ladite conférence ont été ouverts par le secrétaire général du Menesrs, Kinan Ag Gadeda, représentant son ministre de tutelle. Les enseignantes avec à leur tête Mme Sylla Fatoumata Cissé, présidente du comité d’institutionnalisation genre du MENESRS, ont massivement effectué le déplacement pour rendre la fête belle.
Kinan Ag Gadcada s’est réjouit d’entrée à cette conférence, avant de rappeler que le Mali, de 1994 à jours, à l’instar de la communauté internationale, célèbre chaque année la journée internationale des droits de la femme (JIF). Selon Kinan, cette journée reste un tremplin pour faire le plaidoyer, pour sensibiliser l’opinion nationale et internationale sur la condition de la femme et aussi pour établir un bilan sur les progrès réalisés en termes d’égalité Homme/ Femme dans tous les domaines pour le développement durable. A l’occasion de la JIF, dit- il, je convie toutes les femmes enseignantes du Mali, à diagnostiquer, sans complaisance, l’impact de la situation actuelle de l’école malienne, à réfléchir sur la contribution de la femme enseignante dans la résolution de la crise scolaire en cours. « Car c’est par les femmes et avec les femmes que l’espoir peut renaître quand on pense que tout est perdu », a déclaré le secrétaire général Ag Kinan.
Le secrétaire général a regretté que la célébration de la JIF au Mali depuis quelques années se déroulent dans un environnement marqué par l’insécurité, l’extrémisme violent dans la région sahélo saharienne qui impactent négativement le développement social. Et comme vous le savez, dit-il, le domaine scolaire a été lourdement affecté par les violences et l’insécurité résiduelle occasionnant la fermeture de plusieurs écoles au centre de même qu’au Nord du Mali. Ce qui ne va pas sans conséquence sur la performance scolaire des élèves et principalement des filles.
Par ailleurs, a souligné Kinan, les nombreux mouvements de revendication et de grève des enseignants impactent considérablement le bon fonctionnement des écoles sur l’ensemble du territoire et au niveau de tous les ordres d’enseignement. Une situation qui, du point de vu du secrétaire général, interpelle tous les acteurs et notamment les femmes enseignantes qui, à l’instar des autres femmes du monde entier, sont considérées comme les principales actrices de la paix conformément au rôle de la femme dans la société traditionnelle malienne.
Pour Kinan, cette conférence sera l’occasion de rendre un vibrant hommage à la femme travailleuse du secteur de l’éducation, à travers des échanges fructueux sur des sous thèmes traitant des préoccupations majeurs du département de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Pour terminer, Kinan Ag Gadeda renouveler l’engagement du département de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, à ne ménager aucun effort pour assainir l’espace scolaire et universitaire, à œuvrer pour le bine être de ses travailleurs à tous les niveaux.