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Sidi Ongoïba, président de la Coordination du Mouvement ATEM : « Du 1er au 12 mars 2020, le pays Dogon a enregistré 76 morts, 131 blessés et 2666 bétails emportés.»
Publié le lundi 16 mars 2020  |  Le Républicain
Le
© Autre presse par DR
Le Gouverneur de la Région de Mopti et la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA en visite de soutien dans le village de Peh
Suite à une attaque perpétrée, dans la nuit du 13 au 14 novembre 2019 contre le village de Peh, dans la région de Mopti, le 18 novembre dernier, le Gouverneur de la Région, Abdoulaye Cissé et Fatou Dieng Thiam, la Cheffe du Bureau régional de la MINUSMA, y ont effectué une visite.
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Le mouvement ATEM a organisé, le samedi 14 mars 2020, une conférence de presse pour parler de la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le pays Dogon. Selon le conférencier, Sidi Ongoïba, président de la Coordination du mouvement ATEM, depuis le retrait des check points par le Premier ministre, Boubou Cissé, les attaques se sont multipliées dans le pays Dogon principalement dans les cercles de Douentza, Bandiagara, Bankass et Koro. Bilan après la visite du Premier ministre Boubou Cissé au début du mois de mars : la destruction de plusieurs villages avec 76 pertes en vies humaines, 131 blessés, 2666 bétails emportés, la destruction par incendie des vivres et plus de 15 milles déplacés dans les cercles de Bankass et de Koro.


Aire Sénégal

Dans une déclaration, le mouvement ATEM manifeste le regret de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale de la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans le centre du Mali, particulière au pays Dogon, principalement dans les cercles de Douentza, Bandiagara, Bankass et Koro. Selon le conférencier, Sidi Ongoïba, la situation sécuritaire s’est considérablement dégradée au centre et elle a, aujourd’hui, atteint une proportion alarmante avec pour conséquence une situation humanitaire désastreuse.
En effet, dira-t-il, depuis le retrait des forces de sécurités et de défense de Baye, Ouenkoro, Sokoura dans le cercle de Bankass, de Yoro, Dioungani et Diankabou dans le cercle de Koro, combiné avec la cacophonie autour du retrait des check points, le système d’autodéfense des populations locales a été affaiblit. Conséquence : « les attaques se sont multipliées causant la destruction de plusieurs villages avec prêt d’une centaine de pertes en vies humaines, le pillage de plusieurs milliers de têtes de bétails, la destruction par incendie des vivres. Ce bilan a été enregistré depuis le début du mois de mars après la visite du Premier ministre Boubou Cissé. Suites à ces attaques récentes, plusieurs villages ont été complètement détruits. Avec son corollaire de mouvements des populations, la situation humanitaire est sans précédent avec plusieurs milliers de déplacés internes. » a-t-il déclaré.
Dans ladite déclaration, le mouvement ATEM invite les ONG à apporter une assistance d’urgence aux populations afin de soulager la souffrance dans laquelle se trouvent plusieurs milliers de personnes essentiellement constituées de femmes et d’enfants. « Malgré ses alertes et messages successifs de mise en garde contre une détérioration future de la situation sécuritaire et humanitaire, le mouvement ATEM regrette l’inaction du Gouvernement de la République du Mali, de la MUNISMA, des organisations de défense des droits de l’homme et des forces étrangères présentent au Mali pour le règlement de la crise que connait le pays depuis 2012. » a-t-elle indiqué.
Avant d’ajouter que le mouvement attire l’attention du Gouvernement du Mali sur le traitement actuel réservé à cette partie du pays et rappelle au gouvernement ses responsabilités régaliennes. « La plus grande partie des populations jusqu’ici subie les violences mais restées éprise de paix et de justice risque de balancer dans la violence si le sentiment d’abandon persiste. Le mouvement exige du gouvernement du Mali, de la MUNISMA, des forces internationales, la protection de toutes les populations et particulièrement celles vivantes au pays Dogon. », a-t-elle conclu.
Moussa Dagnoko
Source: Lerepublicainmali
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