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Le Mali vote pour un nouveau président et sortir du chaos
Publié le dimanche 11 aout 2013  |  AFP


© aBamako.com par I.D et M.S
Le 2nd tour de la présidentielle malienne : Vote de Soumaila Cissé et de Modibo Sidibé
Bamako, dimanche 11 aout 2013 Soumaila cissé candidat de l`urd et Modibo Sidibé des Fare ont voté respectivement dans les centres de Badalabougou, et de Faladié pour le 2nd tour de la présidentielle malienne.


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BAMAKO, 11 août 2013 (AFP) - Les Maliens votaient dimanche dans le calme
pour élire leur nouveau président, et devaient départager Ibrahim Boubacar
Keïta et Soumaïla Cissé pour sortir leur pays de dix-huit mois de chaos.
Le début du vote à Bamako a été perturbé par de fortes pluies, mais tout
semblait rentré dans l’ordre dans l’après-midi et de nombreux habitants de la
capitale se rendaient aux urnes, ont constaté des journalistes de l’AFP. "Il
faut que la pluie nous laisse accomplir notre devoir civique, c’est l’avenir
du Mali qui est en jeu", déclarait une étudiante, Mariam Kanté dans un bureau
de vote du centre de Bamako. Les deux candidats, vétérans de la vie politique
malienne, Ibrahim Boubacar Keïta dit "IBK", 68 ans, et Soumaïla Cissé dit
"Soumi", 63 ans, ont appelé au "calme et à la sérénité" après avoir voté à
Bamako. Dans les grandes villes et régions administratives du nord du pays,
Gao, Tombouctou et Kidal, le vote se déroulait également sans incidents, selon
des témoins interrogés par l’AFP depuis Bamako. "Il y a un engouement pour ce
second tour" à Gao, a déclaré Ousmane Maïga, membre d’un collectif de jeunes
de la ville. A Tessalit, ville de la région de Kidal (extrême nord-est),
berceau des Touareg et de leur rébellion où la participation avait été très
faible au premier tour, la pluie a provoqué de fortes inondations il y a deux
jours et les opérations de vote ont commencé "timidement", selon une source
administrative dans la zone. Un réseau de quelque 2.000 observateurs maliens
indépendants s’est réjoui dans un communiqué du bon déroulement du scrutin,
notant cependant que moins de bureaux avaient pu ouvrir à temps en raison des
fortes pluis dans les régions de Bamako; Koulikoro et Kayes (sud). Le second
tour de la présidentielle de dimanche, deux semaines après un premier tour
réussi le 28 juillet en dépit de craintes d’attentats jihadistes, doit
rétablir l’ordre constitutionnel interrompu par un coup d’Etat militaire le 22
mars 2012, qui a précipité la chute du nord du pays aux mains de groupes
islamistes armés liés à Al-Qaïda. Le scrutin est surveillé par plusieurs
centaines d’observateurs nationaux et internationaux et sa sécurité sera
assurée par l’armée malienne, les Casques bleus de la Minusma et l’armée
française. IBK, fort de son avance de 20 points (39,79% des voix au premier
tour, contre 19,70% pour Cissé), semble largement favori, d’autant qu’il a
reçu le soutien de 22 des 25 candidats éliminés au premier tour dont la
majorité a obtenu moins de 1% des suffrages. Mais Soumaïla Cissé table sur une
mobilisation plus forte encore qu’au premier tour - 48,98%, un taux historique
au Mali - et sur un bon nombre de près de 400.000 bulletins déclarés nuls le
28 juillet. La tâche du vainqueur sera rude, car le Mali vient de vivre la
plus grave crise de son histoire récente qui a laissé exsangue ce pays de
quelque 14 millions d’habitants. Cette sombre période a débuté en janvier 2012
par une offensive de rebelles touareg dans le nord du pays, suivie en mars
2012 par un coup d’Etat qui a renversé le président élu Amadou Toumani Touré,
puis de la prise du contrôle du Nord par des groupes criminels et des
jihadistes qui ont humilié l’armée et commis de nombreuses exactions avant
d’en être chassés en 2013 par une intervention militaire internationale
initiée par la France, toujours en cours. Ce conflit a poussé 500.000
personnes à fuir leurs domiciles, il a accentué la pauvreté et ravivé les
haines entre les différentes communautés du pays, Touareg et Arabes d’un côté
assimilés aux rebelles et aux jihadistes, Noirs majoritaires de l’autre. Le
nouveau président devra redresser l’économie du pays et entamer le processus
de réconciliation, en particulier avec la minorité Touareg. Les quelques
centaines de milliers de Touareg du Mali vivent essentiellement dans le Nord
désertique, qui a déjà connu plusieurs rébellions depuis l’indépendance du
Mali en 1960: une partie d’entre eux rêve d’indépendance ou au moins
d’autonomie. bur-stb/cs/jpc

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