L’information joue un rôle prépondérant dans la crise. Elle est une arme à part et c’est pourquoi celui qui saurait le faire joué en sa faveur pourra en sortir gagnant. Dans le cas du Mali, les groupes rebelles disposent, depuis le début de la crise sécuritaire au nord du pays et du centre, des canaux de communications très efficaces. Ils ont comme premier allié de divulgation de leurs informations parfois fallacieuses certains médias étrangers. Parmi ces médias on peut citer la Radio France internationale(RFI), la France 24, TV5, la Jeune Afrique etc.
Dans le monde où nous vivons la communication est devenue un moyen efficace pour passer les messages. Dans cette communication, les informations à véhiculer dans la règle de l’art journalistique devraient être un bon et transparent surtout lorsqu’il s’agit dans le temps d’une guerre ou d’une crise. Depuis, l’avènement de la crise au nord, nous assistons parfois à la manipulation des informations par certains médias étrangers, avec des intentions bien entendu de mettre de l’huile sur le feu. Cependant, on peut souligner que le début la crise dans la partie septentrionale du pays que les rebelles se sont donnés comme armes, l’information notamment les réseaux sociaux pour créer la psychose chez les populations. Ils ont été soutenus dans leur plan par les médias étrangers notamment ceux de la France. Ils manipulent l’information, utilisent des termes qui visent à diviser le pays. Certes, l’Afrique a eu accès à la souveraineté internationale dans les années 1960 pour la plus part des pays africains, mais force est de constater que ces pays sont toujours dominés par les colons à travers la manipulation des informations, non seulement pour celles des pays africains mais aussi pour celles du monde entier.
Ainsi, il y a un mois un citoyen lambda dans la région de Mopti a été filmé et sauvagement assassiné par les terroristes. La seule erreur du défunt est qu’il a accordé un témoignage à la télévision française (France 24). Ces journalistes ont commis, il faut le dire, une erreur monumentale de laisser son visage à découvert et pourtant dans le même élément ils ont camouflé les visages des autres intervenants qui sont de nationalité française. Choqués par cette attitude, les jeunes maliens ont signé des pétitions afin que la victime puisse être dédommagée et les auteurs répondre de leurs actes devant une juridiction compétente.
IBK, un président qui discrédite la presse nationale
Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita serait le seul président à ne pas créditer la presse nationale depuis son accession à la magistrature suprême du pays, en 2013. Pourtant, c’est la même presse qui l’a fait roi, avant qu’il soit connu par celle de l’étranger. C’est du complexe ou du mépris. La question mérite d’être posée et il appartient à lui seul de répondre. Des millions de franc CFA ont été éjectés dans ces médias étrangers. Ils sont toujours choyés par IBK au détriment des journalistes chevronnés du pays qui n’ont rien à envier à ces hommes de médias. Dans sa dernière parution, la jeune Afrique à titré ici : « Mali : Négocier avec le diable »d’aucuns estiment que ce titre n’a pas son sens à ce moment où le Mali veut la paix avec tous ses fils et filles. Pour le président l’Association des éditeurs de la presse privée du Mali (ASSEP), Bassidiki Touré a laissé lire ceci sur son mur de Facebook : « Oui, c’est la machette satanique d’un journal chouchou d’IBK qui vient soutirer nos maigres ressources sous prétexte d’un publi-reportage pour mieux vendre le Mali à l’étranger ». Selon lui, ce titre pourrait être la cause de l’échec des négociations avec les Jihadistes qui ont accepté récemment de s’asseoir sur la même table avec les émissaires d’IBK. Hélas, le vrai Diable (Jeune Afrique) tant chouchouté par IBK lui-même au détriment de la Presse malienne vient encore une fois de mettre à vau-l’eau toutes les bonnes initiatives du régime tendant à ramener la paix et la quiétude dans un pays en proie avec les multiples tueries causées par les terroristes qui ne jurent que par Iyad et KOUFFA, a-t-il laissé entendre.
Par ailleurs, il n’est un secret pour personne que la France est indexée par beaucoup de maliens voire les africains d’être toujours derrière la crise sécuritaire que le Mali traverse. Et ses medias souvent ne font que proférer des propos qui n’ont d’autres buts que de diviser le Mali. C’est pour cette raison, que ces medias étrangers sont considérés comme étant des outils pour semer toujours le KO au Mali.