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Violente attaque contre les Fama à Tarkint (Gao) : Bilan : une trentaine de morts !
Publié le lundi 23 mars 2020  |  L’aube
Patrouille
© AFP par PHILIPPE DESMAZES
Patrouille de l`armée malienne et française à Goundam
Patrouille de l`armée malienne et française entre Goundam et Tombouctou
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L’armée malienne vient (encore) de subir une lourde perte dans ses rangs. Le jeudi dernier, les positions de l’armée malienne dans la localité de Tarkint (la région de Gao). Le bilan très lourd : une trentaine de morts et des blessés. C’est l’une des attaques les plus meurtrières contre l’armée malienne ces derniers mois dans le Nord.
Les assaillants, quelques dizaines, sont arrivés dans la localité de Tarkint à moto et à bord de plusieurs véhicules. Ils ont rapidement pris pour cibles les positions des postes de l’armée. Des tirs nourris ont été entendus, selon les témoins.

Selon des sources locales, plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés au cours de cette attaque. Un élu local de Bourem, sous couvert d’anonymat, a indiqué que 19 corps de militaires ont été transportés dans sa localité. Selon lui, « ces premiers corps arrivés ont été inhumés dans la soirée au cimetière de Bourem ». Mais ce bilan a évolué. Dans un communiqué, l’armée a évoqué un bilan d’au moins 29 militaires tués.

Cette attaque contre les forces de l’armée à Tarkint, intervient au lendemain de deux attaques simultanées contre le coordinateur du DDR (Désarmement, Démobilisation et Réinsertion) à Tombouctou et contre le gouvernorat de Taoudénit dans la même localité.

« Un calme précaire est revenu dans la commune de Tarkint après cette attaque », rapportent certaines sources jointes sur place. Selon ces sources, des dizaines de familles ont quitté la ville pour se réfugier à Temera, (cercle d’Ansongo). Pour le préfet d’Almoustarat, dont relève Tarkint, cette attaque a été la plus meurtrière, depuis la crise de 2012.

Rappel : Depuis le début de cette année (2020), le Nord et le Centre deviennent le théâtre d’attaques et affrontements intercommunautaires qui ont fait de nombreuses victimes dans les rangs de l’armée et même des populations civiles. En ce qui concerne le Centre, il faut rappeler l’attaque qui a visé un poste (à Sokolo) dont le bilan fut très lourd…

Le 26 janvier 2020 à l’aube, plusieurs dizaines d’hommes, lourdement armés, à bord des motos et pick-ups, ont lancé l’assaut sur le poste militaire à Sokolo. Le bilan est très lourd du côté de la gendarmerie : une vingtaine de morts et de nombreux blessés. Les assaillants sont revenus encore occuper le camp (détruit) le lendemain de l’attaque avant de se retirer…

Trois jours plutôt, six soldats ont été tués et plusieurs blessés dans une attaque perpétrée par des hommes armés non identifiés dans la nuit du mercredi 22 au jeudi 23 janvier derniers, à Dioungani, localité située à 52 km de la ville de Koro (région de Mopti). En effet, leur poste a été attaqué vers 22 h par « des hommes armés non identifiés ». Ce secteur proche de la frontière du Burkina Faso a connu, ces derniers mois, une succession d’attaques djihadistes meurtrières, sans que les forces nationales et étrangères présentes dans la région parviennent à les enrayer. Déjà, 24 heures auparavant, deux militaires avaient été tués, suite à l’explosion d’une mine à Dalla, dans le cercle de Douentza.

Le pourrissement de la situation sécuritaire dans le centre et le nord, en plus de faire des morts et des déplacés civils, a fait, entre janvier et mars 2020, plus d’une centaine de morts dans les rangs de l’armée et de nombreux blessés.

Mohamed Sylla

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