Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS


Accueil
News
Politique
Article



Dernières dépêches


Comment

Politique

Nord-Mali: Ansar Dine accepte de négocier, la médiation ne veut pas d`Aqmi
Publié le lundi 18 juin 2012   |  AFP


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


Vos outils
height=28

PARTAGEZ


OUAGADOUGOU - Le groupe islamiste Ansar Dine, qui contrôle avec d`autres mouvements armés le nord du Mali, s`est dit lundi prêt à négocier avec la médiation conduite par le Burkina Faso, qui lui a demandé de rompre avec les "terroristes" d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

"Nous acceptons la médiation du Burkina Faso, nous empruntons la voie de cette négociation", a affirmé devant la presse Cheick Ag Wissa, porte-parole d`une délégation d`Ansar Dine, selon ses propos en tamasheq (langue touareg) traduits par un conseiller du président burkinabè.

Il s`exprimait à l`issue du premier entretien entre Ansar Dine et le président Compaoré, médiateur de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l`Ouest (Cédéao), au palais présidentiel à Ouagadougou.

Dans la foulée d`un putsch le 22 mars à Bamako, l`immense et désertique Nord malien est tombé aux mains du Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA, rébellion touareg) et surtout d`Ansar Dine et de son allié Aqmi.

Dirigé par l`ex-chef rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, Ansar Dine (Défenseur de l`islam, en arabe) veut imposer la charia (loi islamique) dans tout le Mali. Les jihadistes d`Aqmi commettent depuis plusieurs années des rapts, en particulier d`Occidentaux, dans le Sahel.

"La délégation d`Ansar Dine a manifesté sa disponibilité à s`engager dans la voie de recherche (d`une) solution politique négociée à cette crise, sous la médiation" de Blaise Compaoré, a confirmé le ministre burkinabè des Affaires étrangères Djibrill Bassolé.

"Nous allons dans les jours à venir, avec la délégation d`Ansar Dine, travailler sur un agenda global de sortie de crise", a-t-il poursuivi.

Il a évoqué la "nécessité" d`aller vers une "cohésion minimale" entre "mouvements armés touareg maliens" et entre communautés pour "aboutir très rapidement à une plateforme consensuelle minimale sur laquelle les négociations pourront s`engager".

M. Bassolé a en outre rappelé que la Cédéao exige le respect de l`intégrité territoriale du Mali et des "libertés fondamentales".

Cependant, le ministre a estimé que le groupe d`Iyad Ag Ghaly doit "clarifier (ses) positions": pour lui, il faut qu`il "inscrive son action dans la revendication touareg, (...) bien sûr à l`exclusion de toute alliance opérationnelle avec des groupes terroristes".

"Nous avons aujourd`hui le devoir de clarifier les choses. En tout état de cause, nous avons le devoir de nous acheminer tous ensemble vers une solution globale négociée de paix", a-t-il insisté.

"On est là pour clarifier la position d`Ansar Dine (face) au monde", a expliqué le chef de la délégation islamiste, Algabass Ag Intalla, soulignant qu`Aqmi, contrairement à son groupe, n`a pas de "doléances à poser à la face du monde".

Avec le MNLA "peut-être que les objectifs ne sont pas les mêmes, mais on partage le même (territoire), nous sommes obligés d`être ensemble", a-t-il ajouté.

Un projet de fusion entre le MNLA, d`idéologie sécessionniste et laïque, et Ansar Dine a été suspendu en raison de fortes divergences sur la question de l`application de la charia.

M. Compaoré avait rencontré le 9 juin une délégation du MNLA, qui s`était aussi déclarée "disponible" pour des négociations de paix.

La Cédéao prépare l`envoi, en cas d`échec de la négociation, d`une force militaire de près de 3.300 éléments au Mali.

Mais le Conseil de sécurité de l`ONU s`est abstenu par deux fois la semaine dernière d`apporter son soutien au projet de force d`intervention au Mali présenté par l`Union africaine et la Cédéao, le jugeant notamment trop imprécis.

LIENS PROMOTIONNELS