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Coronavirus : polémiques à Bamako: Nécessité de test ou de confinement ?
Publié le mardi 24 mars 2020  |  L’Indépendant
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© aBamako.com par fousseyni
Journée nationale des Communes du Mali
Bamako, le 22 decembre 2017 le président IBK a présidé la Journée nationale des Communes du Mali au palais des spotrs. Photo: Boubacar Bah dit Bill, président de l`AMM.
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Le ministre Boubacar A. Bah, entré en contact, le 12 mars dernier, avec son homologue burkinabé, Siméon Sawadogo, testé positif au Covid-19. Fort heureusement, dix jours après, lui-même est testé négatif. La stratosphère de la contestation et de l’amalgame s’empare de » l’affaire. » Les questions pleuvent : pourquoi avoir attendu dix jours pour effectuer le test sur le ministre Bah alors que le ministre burkinabè revenait d’un pays déjà touché ?




Un internaute, en réponse au communiqué du gouvernement qui l’a confirmé par un tweet du Ministre CPPG Yaya Sangaré repris sur sa page Facebook s’interroge, en effet : » Pourquoi se contenter d’un test sur le ministre Bah là où il serait plus judicieux de le mettre en confinement dans un lieu approprié où même chez lui, sous surveillance médicale dans les délais légaux, généralement admis de 14 jours minima à 40 jours maxima » ?

Pour notre part, l’étonnement laisse la place à l’effarement. La communication gouvernementale, ou tout au moins celle spécifique du Ministre Ba, à l’image de ce qui se fait ailleurs, devait précéder celle du PPG et des lanceurs d’alerte sur la toile. Eux ne se privent pas de s’emparer de ces cas et de les exhiber, preuve à l’ppui.

L’information officielle doit-elle être confinée dans une situation d’urgence au seul PPG qui, malgré tous ses efforts, ne peut intervenir efficacement 24 h après les » paparazzis » de la toile ?

C’est une évidence, d’autant que sur le web, plusieurs acteurs relèvent que le test sur le ministre Bah est une bonne indication déjà, mais » pour lui seul. » Car, soulignent-t-ils, les cas des autres personnes approchées par son collègue burkinabè restent problématiques.

Ces questions n’ont pas trouvé de réponse dans le communiqué du gouvernement, dont copie nous est parvenue. L’histoire ne dit pas non plus si le ministre burkinabè, Siméon lui-même, a séjourné à Bamako étant déjà touchée au coronavirus.

On relèvera simplement qu’au Sénégal voisin la même polémique était née au retour des ministres ayant rencontré, dans l’enceinte du Salon de l’agriculture de Versailles, un maire français testé peu après positif au Covid-19. Plusieurs observateurs sénégalais se sont élevés alors contre le simple test sur lesdits ministres là où il fallait les confiner. Au pays de la Teranga, le président Macky Sall aurait tranché et exigé le test et le confinement de trois de ses ministres, selon la presse sénégalaise.

Nous souhaitons de tout cœur que le ministre Bah, sa délégation d’alors, ses proches et, par ricochet, le citoyen malien soient exempts de Covid-19. Mais il semble qu’ailleurs les souhaits n’ont pas suffi et que les négligences du genre ont été payées au prix fort.

Cette polémique se nourrit des informations alarmistes mais vraisemblables distillées sur les réseaux sociaux. Il en va ainsi des moyens de riposte à coronavirus au Mali. » 20 millions d’habitants, un respirateur artificiel, 20 lits isolés, 600 litres de gel hydro-alcoolique (besoin de 500.000 litres), 59 thermomètres infrarouges médicaux (20.000 nécessaires), 2.000 kits de test, zéro caméra thermique appropriée », clame un lanceur d’alerte citant de surcroît l’AFP.

Est- ce à dire que le gouvernement laisse faire, » coronavirus ou pas » la campagne électorale, les prières collectives dans les lieux de culte en se fondant sur ses maigres moyens de riposte ?

Il y a plus grave cite une source, personne ne sait de combien de médecins épidémiologistes nous disposons, capables de faire face à une pandémie de coronavirus.

Nos compatriotes friands de plaisanteries et d’humour qualifient aussi cet autre avion atterri à Bamako, le 20 mars dernier, après les délais fixés par le CSDN, » d’Air Corona. » Il aurait transporté trois cas suspects, dont une Guinéenne recherchée par les autorités locales de Siguiri qu’elle a regagnée après l’atterrissage de Bamako. Les trois autres cas ont été repérés à Kayes, en première région avec des tableaux cliniques qui inquiètent. Deux » d’Air Corona » du 20 mars et un petit enfant entré depuis le 8 mars dernier.

Mais ce ne seront pas les derniers si l’insouciance, le fanatisme et l’inconséquence de la majorité de nos concitoyens s’ajoutent au laxisme dans l’application des mesures gouvernementales. Certains leaders surfent dessus et se font fort de fouler les maigres mesures brandies. Il s’agit presque toujours des mêmes » intouchables » parmi les élus, les religieux, des » invisibles » qui ignorent que le Covid-19, lui, ne choisit pas ses cibles, il attaque insidieusement riches et pauvres et tuent indistinctement » visibles et invisibles. »

Source: l’Indépendant
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