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Communiqué de la CNDH relatif à l’affaire "Rokia TRAORE"
Publié le mardi 24 mars 2020  |  aBamako.com
Journée
© aBamako.com par FS
Journée d’information et d’échanges sur ses missions de la CNDH
La Commission Nationale des Droits de l’Homme CNDH a organisé le 15 Mars 2018, une journée d’information et d’échanges sur ses missions à l’intention des acteurs de la chaîne pénale et des forces de défense et de sécurité du Mali.
Comment


COMMUNIQUE N°007-2020-/CNDH-P

La CNDH suit avec une grande attention les procédures judiciaires concernant Mme Rokia TRAORE et, par ricochet, sa fille de 5 ans dont la garde est tristement au cœur d’une tragédie judiciaire opposant ses parents.

La CNDH est vivement préoccupée par l’incarcération à titre préventif de Dame Rokia TRAORE, observant une grève de la faim, à la prison de Fleury-Mérogis en France.
Sans préjudice de la procédure pénale en cours incriminant les actes d’une mère de famille manifestement emportée par l’instinct d’attachement et de protection de sa fille, la CNDH recommande fortement de privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant, conformément aux instruments juridiques nationaux et surtout internationaux ratifiés respectivement par la République du Mali, la République Française et le Royaume de la Belgique, portant protection des droits fondamentaux de l’enfant, notamment la Convention relative au droit de l’Enfant du 20 novembre 1989.

En conséquence, la CNDH :
- remercie et encourage les autorités Maliennes pour avoir pris toute la mesure de cette affaire au nom des droits fondamentaux en cause ;
- demande qu’il plaise à la Justice Française d’accéder à la requête de mise en liberté de Dame Rokia TRAORE pour des raisons légitimes humanitaires et sanitaires ;
- appelle l’attention des juridictions respectives intervenant dans les différentes procédures, singulièrement la Justice Belge à privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant de 5 ans ainsi exposée, innocemment et à son corps défendant, à un probable traumatisme, conséquence d’un duel judiciaire opposant ses parents ;
- sollicite le soutien et l’assistance des institutions nationales des droits de l’homme sœurs de la France et de la Belgique ainsi que celles du monde entier ;
- invite toutes les organisations de défense des droits humains à ne ménager aucun effort afin de redonner à cette affaire son caractère civil, et préserver, par voie de conséquence, l’avenir d’une enfant de 5 ans.
Pour la CNDH la protection des droits de l’homme est une responsabilité partagée.

Bamako, le 23 mars 2020

Le Président

Monsieur Aguibou BOUARE
Chevalier de l’Ordre National
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