Le ministère des Transports et de la Mobilité urbaine a commandité une mission de vérification de la perception et du reversement des recettes réalisées à l’antenne des Entrepôts Maliens au Ghana (Emagha) à Hérémakono. Si l’antenne manque de moyens, elle n’a pas non plus une gestion orthodoxe.
A la suite d’une dénonciation de malversations à l’antenne des entrepôts maliens au Ghana à Hérémakono à la frontière Mali-Burkina, le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine a commandité une mission de vérification. La mission, sous la supervision de Boubacar Diakité, inspecteur en chef, comprenait deux autres inspecteurs : Abdoulaye Diallo et Modibo Kéita.
Selon leur rapport dont Mali Tribune a pu se procurer une copie, “le contrôle effectué par une équipe des Emagha à l’antenne de Hérémakono du 19 au 25 août 2019, fait ressortir le montant de 9 millions F CFA de recettes perçues et non reversées sur le compte des Emagha ouvert dans les livres de la BOA”.
Forts de cette information, les inspecteurs sont allés sur le terrain, discuter avec les personnes impliquées, collecter les documents et voir l’environnement de travail.
L’antenne des Emagha à Hérémakono a pour missions, de recueillir les statistiques sur le trafic et de percevoir les droits sur les transporteurs.
De leur rapport, il ressort que l’antenne ne dispose que de 6 agents contractuels de l’Etat pour la plupart, qu’elle ne dispose pas de bureaux, encore moins d’un véhicule, que les salaires des agents sont pris sur le fonctionnement des Emagha.
Les inspecteurs ont révélé beaucoup de dysfonctionnements administratifs. Sur la période du 1er février au 29 août 2019, le bureau a perçu en redevance sur les transporteurs plus de 27 millions de F CFA. “Il résulte de la comparaison entre le montant encaissé et le montant reversé, un montant non reversé de neuf millions huit cent quarante mille cinq cent francs. (9 840 500 F CFA)”.