L’Association des femmes de la presse du Mali AFPM a un an. Sa présidente, Nianian Aliou Traoré, revient sur la création de l’association, son objectif ses ambitions.
Mali-Tribune : Pouvez-vous nous retracer les raisons de la création de l’AFPM ?
Nianian Aliou Traoré : Notre association est composée de journalistes presque de la même tranche d’âge. Nous évoluions dans différents médias de la place, que ce soit audiovisuelle, presse écrite ou digitale nous sommes pratiquement une cinquantaine de femmes.
L’idée de créer l’association, c’est de prendre part aux débats nationaux et de montrer que les femmes de la presse sont belles est bien ici. On se dit que nous sommes de deux côtés. Si j’ai dit nous sommes de deux côtés, nous vivons les évènements avec les acteurs, on peut dire la société civile mais en même temps on est des professionnelles de la presse parce que nous avons un regard objectif surtout de ce qui se passe. Donc nous pensons que nous pouvons changer les choses, nous pouvons apporter des changements de comportement, s’il y a un débat national comme ce fut le cas lors du dialogue national inclusif.
Quelle a été notre partition ? Peut-être sensibiliser les uns et les autres sur la nécessité d’avoir ce dialogue mais en même temps dans nos écrits, rapporter ce qui se passe en live sur ce dialogue-là, d’ailleurs le credo de mon mandat est la revalorisation de la femme qui travaille avec ses mains et qui sont dans les champs de maïs, qui se réveille très tôt le matin pour faire à manger pour la famille. Voilà les raisons et les objectifs de la création de l’AFPM.
Mali-Tribune : Y a-t-il des critères pour intégrer l’AFPM ?
N. A. T. : Non, l’association est ouverte à toute personne désireuse de travailler pour le Mali, à toute personne voulant participer au développement du Mali.
C’est vrai que c’est une association des femmes de la presse du Mali, mais elle est ouverte à tout un chacun particulièrement les gens qui évoluent dans le domaine de la presse particulièrement encore une fois pour les futurs Hommes de presse, je parle des étudiantes et étudiants parce que nous avons eu à visiter l’école de journalisme et d’autres écoles privées de journalisme, nous avons discuté avec des étudiants, nous avons particulièrement discuté avec les filles et femmes et on les a invité à venir à notre association.
L’Association des femmes de la presse du Mali est apolitique. Nous faisons partie de la société civile et après tout, nous sommes des Maliens.
Mali-Tribune : Comment fonctionne l’association ?
N. A. T. : Nous sommes un bureau composé de 12 membres. Je suis la présidente et ma vice-présente est Fatoumata Mah Thiam. C’est comme un petit gouvernement où chacune a un rôle à jouer et ça fonctionne bien.
Mali-Tribune : Il y a 1 an de cela que l’association a vu le jour. Quelles sont les activités que vous avez menées ?
N. A. T. : Un bilan satisfaisant en une année d’existence. Nous avons eu à faire pas mal d’activités. Les activités phares que nous avons eu à faire durant le mois de la solidarité sont : une donation de bouillards, nattes, Corans à une mosquée de Lafiabougou, une donation aux Forces armées du Mali (FaMas) particulièrement aux veuves, aux orphelins.
Nous avons eu pas mal d’audiences : Madame la présidente de la Cour constitutionnelle, l’Ambassadeur de la Chine au Mali, … Donc en une année d’existence on peut dire que l’association est jeune mais très active.
Mali-Tribune : Quels sont vos projets ainsi que vos ambitions pour cette nouvelle année ?
N. A. T. : Nous allons continuer dans nos différentes rédactions à faire des sujets sur l’autonomisation de la femme pour que les conditions de la femme s’améliorent. On ne peut pas dire ça n’a pas changé mais, nous voulons que ça s’améliore. Nous voulons plus de femmes dans les postes de décision telle n’est pas le cas. C’est un des combats que nous allons amener aussi que nous ayons plus des femmes rédactrice en chef, des directrices de publication et pourquoi pas directrice à l’ORTM. Nous n’avons que deux directrices régionales. Avec le temps, on peut améliorer les choses.
J’ai eu à proposer pour le 8 mars passé de tenir les états généraux de la presse féminine pour que nous presse féminine, on se rencontre pour se parler et essayer de voir le tableau voir comment on peut améliorer la condition de la femme en général et la femme journaliste en particulier.
Avec les célébrations du 8 mars, nous pensons que nous sommes un peu mis de côté. Nous voulons changer cela dans les années à venir. Nous allons voir avec les autorités notamment avec la Haute autorité de la communication (HAC), la Maison de la presse pour organiser ces états généraux.
Mali-Tribune : Quel est le slogan de l’association ?
N.A.T : “Femmes de la presse présente” !
(Propos recueillis par)
Ousmane M. Traoré
Djénébou Kané
(stagiaires)