Processus de pacification du nord-mali : L’armée malienne prend position à Tessalit #aBamako

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Processus de pacification du nord-mali : L’armée malienne prend position à Tessalit

Publié le lundi 12 aout 2013 | L’Indépendant

© Autre presse par EMA
Les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly.
Tandis que les opérations de frappe aérienne se poursuivent sur les objectifs militaires avec une dizaine de sortie à nouveau, les soldats français ont été relevés par les forces armées maliennes (FAMA) à Markala afin de poursuivre leur action plus au nord à partir de la ville de Diabaly. A l’est, à Sévaré, le deuxième sous-groupement tactique poursuit son appui aux patrouilles de l’armée malienne. Les unités de Serval déployées consolident ainsi le dispositif d’interdiction face au Nord afin de prévenir toute action offensive des groupes terroristes en direction du sud du pays.

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Communiqués du mardi 08 janvier 2012

ORTM - 8/1/2013

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CRISE AU NORD DU MALI

Le déploiement effectif de l'armée malienne sur toute l'étendue du territoire national y compris dans le nord semble se faire progressivement. Ainsi, après avoir été chassés par les rebelles touaregs et les groupes jihadistes en janvier 2012, des éléments de l'armée malienne ont pris position dans plusieurs localités de l'extrême nord du pays près de la frontière algérienne.

Selon nos sources, ils seraient même plusieurs centaines de militaires maliens à signer leur entrée à l'intérieur de Tessalit, ville située au nord de Kidal après s'être emparés d'Aguel-hok, une localité qui porte encore les stigmates des massacres de plusieurs dizaines de soldats maliens par des membres du MNLA. Ces soldats maliens déployés à Tessalit font partie du bataillon Wa-raba, formé par la mission européenne EUTM Mali. Rappelons que depuis la reconquête du nord à la faveur de l'intervention Serval, la ville de Tessalit était sécurisée par des unités de l'armée française et tchadienne.

Seulement, ces militaires se repliaient après les contrôles qu'ils effectuaient au niveau de la ville, laissant le MNLA dicter sa loi aux populations. Sentant le. danger, à la veille de la présidentielle du 28 juillet dernier, le gouverneur de la région de Kidal, le colonel Adama Kamissoko avait lancé un appel en faveur d'un déploiement des forces de la MINUSMA pour sécuriser le processus électoral à Tessalit. Cet appel a été négligé ou n'a pas été suffisamment entendu. Ce qui avait entrainé le rapt de 5 agents électoraux le samedi 20 juillet dernier par des membres soupçonnés proches du MNLA.

Ils seront libérés 2 jours plus tard grâce à des pressions exercées par des éléments de la Minusma et de l'opération Serval sur des responsables touaregs. Cette situation a permis le déploiement d'un contingent tchadien à Tessalit à une semaine du premier tour de la présidentielle qui
a eu lieu le 28 juillet dernier en attendant une entrée encadrée des unités de l'armée malienne.
Par ailleurs, il y a lieu de préciser que la population de Tessalit est composée d'une forte communauté de touareg, jugée proche du colonel El Hadj Gamou, l'ennemi juré du MNLA. Ce dernier a tenté d'intimider les habitants de la ville afin qu'ils ne se rendent pas dans les bureaux de vote. L'enlèvement des agents électoraux pourrait donc s'inscrire dans cette même logique.

Ce nouveau redéploiement dè l'a'rmée malienne à Tessalit, comme et. Kidal est encadré de près par la force Serval qui: continue d'exprimer l'inquiétude de la France face à une résurgence de la violence. D'ailleurs, la France continue de faire fi de la souveraineté du pays en limitant considérablement le nombre de soldats maliens qui seront déployés dans les régions du nord. Reste à savoir si ce retour de l'armée malienne est le début d'une restauration complète de l'intégrité territoriale du pays.

Maciré DIOP

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