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Les responsables marocains au cœur d’un réseau de fraude et de magouille
Publié le jeudi 26 mars 2020  |  Nouveau Réveil
Rassemblement
© aBamako.com par Momo
Rassemblement de l`Imam Mahamoud Dicko
Bamako, le L`imam Mahamoud Dicko a rassemble des dizaine milliers de personnes pour dire non aux massacre contre les civils
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Vendu par l’État malien, depuis 2010 au Marocain, en tant que premier opérateur Gsm du pays, la société Malitel-Sa avait suscité de grands espoirs non seulement chez ses actionnaires et son personnel maliens mais également au niveau de l’environnement économique national dont elle était sensée améliorer le cadre de déploiement global (Technologies nouvelles, internet, communications rapides…)




Dirigé par un staff exclusivement marocain dédié par la maison mère Maroc-Télécom, composé pour l’essentiel de vieux cadres incompétents et en fin de carrière (préretraite), le réseau Malitel ne tardera pas à montrer ses limites : reléguée à la seconde place dès la reprise de la société par Maroc Télécom, la société Malitel est aujourd’hui, dernière sur le marché malien, après des séries d’innovation d’Orange Mali.

Au début dirigée par le Directeur général, Noreddine Boumzebra, afin d’assurer la transition de Malitel dans le giron de Maroc Télécom, celui-ci ne tardera pas à être nommé par Maroc-Télécom ailleurs, après avoir sciemment fait capoter certaines innovation du groupe dès la reprise par les marocains.

Il sera remplacé par Mohamed Morchid, précédemment dirlo de l’ONATEL au Burkina-Faso. Après 4 ans de gestions, ce dernier passera le témoin, en avril 2017, à M. Abdelaziz Biddine, homme des sales besognes de tous les Directeurs généraux marocains envoyés par Maroc-Télécom pour diriger ou plus exactement piller Malitel ; à leur disposition une dizaine de cadres tous marocain payés à grands frais pour garantir l’opacité de la gestion au profit exclusif de Maroc-Télécom et de ses cadres expatriés.

Chaque membre de ce groupe de prédateurs a mis en place son propre circuit de pillage : fournisseurs-prêtes-noms, fausses factures, prestations facturées mais non réalisées, matériels et équipements commandés, réglés mais parfois non livrés. S’y ajoutent, de fausses factures établies par de grands fournisseurs très connus tels que Huawei dans le but de minorer les droits de douanes. D’où un important manque à gagner pour le Trésor public ; ceci grâce à la complicité du Transitaire attitré de Malitel ainsi que plusieurs douaniers de haut rang ayant pignon sur rue depuis bien longtemps.

Est-ce le début de la fin ?

Des fac-similés de factures fournisseurs donnent une idée de l’ampleur de ce trafic. D’ailleurs plusieurs dossiers sont disponibles à notre niveau et en attente d’être publiées au moment opportun. La question incontournable qui se pose actuellement est de savoir si le PDG de Maroc-Télécom, M. Abdeslam Ahizoune, principal actionnaire de Malitel et chef direct de ses dirigeants actuels est au courant des agissements répréhensibles de ses collaborateurs et représentants au Mali?

Dans tous les cas, le risque est énorme pour l’ensemble des personnes impliquées directement ou indirectement dans cette gigantesque arnaque car, au titre des articles 297 et suivants du Code des Douanes, l’emprisonnement et la privation des droits civiques sont la sanction prévue dans de tels cas, en plus de la confiscation de l’objet du délit et des amendes financières. La qualification « d’association de malfaiteurs» au sens de l’article 246 du code pénal, si elle était retenue, risque d’entraîner pour tous, la réclusion criminelle et les travaux forcés. Comme on le voit, empêtrée jusqu’au cou dans les malversations, la société Malitel réalise aujourd’hui un chiffre d’affaires annuel inférieur aux dividendes distribuées annuellement par son concurrent Orange Mali qu’elle a pourtant devancé sur le marché malien : une honte pour son staff marocain dédié par Maroc-Télécom et une véritable désolation pour son personnel qui voit son outil de travail se dégrader jour après jour et ses emplois sérieusement menacés. Dans une lettre récemment publiée, les délégués du personnel local de Malitel ne cachent plus leur ras-le-bol face à ce pillage à ciel ouvert de leur société.

Il faut rappeler aussi à ce propos la plainte déposée par l’homme d’affaires et actionnaire de Malitel contre les dirigeants actuels et anciens de Malitel et de Maroc-Télécom pour « Trucage des comptes annuels, dividendes fictifs, marchés douteux etc. »

Par ailleurs, toutes nos démarches pour recouper nos informations au niveau de la Direction Malitel se sont soldées par un échec.

Affaire à suivre….

Jean Pierre James

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