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Législatives au Mali : Un scrutin historique de par son contexte
Publié le lundi 30 mars 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par mouhamar
Premier tour des législatives: Ouverture des bureaux de vote en présence des observateurs de l’union européenne
Bamako, 24 novembre 2013 au lycée Mamadou Sarr: Une équipe d’observateurs de la Mission d’observation électorale de l’Union européenne au Mali (MOE UE) était présente ce 24 novembre, lors de l’ouverture des bureaux de vote en Commune IV, à l’occasion du premier tour des élections législatives.
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Les élections législatives qui ont droit de cité ce 29 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire malien, sont particulières à plus d’un titre dans l’histoire des scrutins de notre pays. S’il y a lieu de reconnaître que le doute sur leur tenue effective a persisté jusqu’à la veille de leur premier tour, force est aussi de constater la ténacité et la fermeté dont les autorités ont fait montre dans l’organisation de ce scrutin.

Les bureaux de vote ayant ouvert leurs portes ce matin sous les coups de 8h TU, c’est le vent de la pandémie du coronavirus et la marée de l’insécurité des régions du nord et du centre du pays, qui n’ont pas pu damer le pion au renouvellement de l’Assemblée Nationale ; un renouvellement faut-il le reconnaître, qui a déjà trop duré pour avoir été déjà reporté à deux reprises après octobre 2018.

Tous les ingrédients semblaient en effet réunis pour un 3è report mais c’est sans compter sur le caractère suprême révélé aux recommandations issues du dialogue national inclusif tenu en décembre dernier. Pour rappel, c’est à cette occasion qu’il avait été décidé de la légitimation de l’Hémicycle via les législatives à tenir le 29 mars et 19 avril 2020. Des attaques terroristes incessantes soldées souvent par des morts d’hommes dans les rangs des FAMA (Forces Armées Maliennes) n’ont nullement ébranlé les organisateurs du scrutin à revoir leur copie et ce, jusqu’au comble survenu dans les dernières heures du processus.

Ni l’enlèvement du chef de file de l’opposition Soumaila Cissé actuellement dans les mains de ses ravisseurs, ni la montée rapide du nombre de cas confirmés de Covid 19 dans le pays, encore moins sa première victime enregistrée la veille du scrutin n’ont pu porter le coup fatal à cette échéance électorale. Résultat : tout se déroule normalement dans les centres de vote quoique l’on puisse y déplorer l’affluence des électeurs. Du remord donc pour ceux des 147 députés sortants qui trouveraient plus à gagner dans un nouveau report que dans le renouvellement de l’Institution de Bagadadji.

André SEGBEDJI/abamako.com
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