En vue de lutter contre la propagation du Covid-19, le ministre des Transports et de la Mobilité urbaine, Abdoul Ly, a dans un communiqué invité les professionnels des transports et les usagers a observé les mesures restrictives qui consistent : mettre une distance de un mètre entre les passagers dans les bus, mini-bus, de la limitation du nombre de passagers à 3 au lieu de 5 y compris le conducteur, pour les taxis et les véhicules particuliers. La mesure concerne les engins à deux roues dont le nombre de passager est limité à 1.
A priori, nous pensons que le ministre Ly a vraiment la volonté de venir à bout de la maladie coronavirus. A preuve, il a promis de mettre à la disposition du CMTR son salaire de mars pour l’achat des kits et gels. Belle initiative Monsieur le ministre. Mais aller demander aux Maliens d’observer ses mesures « impopulaires », cela parait illusionniste.
Monsieur le ministre aviez vous oublié que de telles mesures sont toujours prises avec des mesures d’accompagnement. Si vous n’aviez pas pensé, nous vous invitons à l’inscrire dans votre dispositif.
Au Niger, par exemple, le président Mahamadou Issoufi, et en Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara, ont pris presque les mêmes mesures, mais sauf qu’eux ont pris le soin de faire des « gestes » à l’endroit des transporteurs.
Pour ce qui est des conducteurs de motos, Monsieur le ministre, au lieu de limiter le nombre de passager à 1, je vous demanderai de faire le port des protèges-nez une exigence pour les passagers motos au risque de payer la contravention.
Si diriger c’est prévoir, monsieur le ministre, vous savez mieux que quiconque que ces mesures sont difficiles voir impossible à appliquer dans notre pays. Et, compter sur la bonne volonté des transporteurs, n’est qu’illusion. Il faut prévoir des sanctions contre les contrevenants. Mais, avant songer à des mesures d’accompagnement.