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Éditorial : Après moi le déluge
Publié le lundi 30 mars 2020  |  L’Inter de Bamako
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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L’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) à la magistrature suprême, en 2013, a été un véritable cauchemar pour le peuple malien qui croyait en l’homme comme le sauveur, le dernier recours contre la mauvaise gouvernance et le péril séparatiste et djihadiste.
De son élection en 2013 à sa réélection, en 2019, l’homme n’a montré aucune capacité à sortir le Mali de l’ornière tant les défis sont énormes pour ce pays fragilisé, depuis le coup d’État du 22 mars 2012. Tous les actes posés par cet homme adulé, cajolé encore par une grande majorité de nos compatriotes divisent les Maliens et portent un coup dur à la survie même de la nation malienne. Comme pour dire après moi le déluge.
Après l’accord d’Alger, en 2015, qui porte les germes de la division du Mali, l’accord de défense avec la France, qui donne le droit aux forces armées de ce pays déployées au Mali de se rendre là où elles veulent sur l’ensemble du territoire national sans la moindre autorisation du gouvernement malien, le président IBK vient d’importer le coronavirus (Covid-19) sur le sol malien. Il a, après la fermeture des voies aériennes, décision prise par le Conseil extraordinaire de défense nationale, présidé par lui-même, pour lutter contre la pandémie, autorisé, le jeudi 19 mars dernier, l’atterrissage d’un vol d’Air France en provenance de l’Hexagone. Or il se trouve, après analyse, que tous les cas de Covid-19 décelés dans notre pays sont les passagers de ce vol.
La tenue des législatives d’hier dimanche 29 mars, en pleine guerre contre le coronavirus, est un mépris pour le peuple malien. Rien au monde ne saurait, même si c’est une recommandation du dialogue national, justifier la tenue d’une telle élection aux relents d’une dévolution monarchique. Ces élections législatives, comme l’atterrissage du vol Air France, exposent de nouveau les Maliens à la nouvelle maladie à laquelle notre pays n’est pas préparé pour y faire face. Elles vont à l’encontre des mesures prises pour prévenir le Covid-19 (attroupement, utilisation par les électeurs des mêmes matériels électoraux…). La santé des Maliens importe peu à Ibrahim Boubacar Keïta. Il ne s’en soucie pas et cela ne sera jamais son souci. Sinon, Air France n’allait pas atterrir à l’aéroport international Président Modibo Keïta Bamako-Sénou avec des passagers susceptibles de transporter chez nous le coronavirus.
À ces faits, s’ajoute l’insécurité grandissante. Depuis mardi 24 mars dernier, on n’a pas de nouvelle du chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé, président de l’URD. Lui et sa délégation, en campagne électorale dans le cercle de Nianfunké, ont été enlevés par des hommes armés dont l’identité n’est pas encore connue.
Il est à noter que ces actes posés par IBK fait de notre pays, une bombe à retardement. En clair, après moi le déluge.
Yoro SOW
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