Les maliens ont été, à nouveau, convoqués le dimanche 11 août 2013 aux urnes pour départager les deux candidats arrivés en tête du premier tour : Ibrahim Boubacar Keita et Soumaila Cissé. Malgré quelques couacs, tout s’est très bien passé jusqu’à présent. Et ce même esprit de fairplay doit prévaloir jusqu’à la fin de la compétition.
L’histoire démocratique du Mali est véritablement en train d’écrire ses plus belles lettres de noblesse. Il est important d’avouer et de reconnaitre que le processus démocratique est, de nouveau, en marche au Mali. Le peuple (y compris les deux candidats) doit continuer de faire preuve de maturité et respecter les règles démocratiques.
L’intérêt des maliens de sortir rapidement de ces crises doivent guider les parties prenantes à cette étape cruciale du processus. Donc tout acte de violence doit être évité à tout prix. Les acteurs doivent faire preuve de fairplay et ne surtout pas oubliés qu’une élection n’est pas une guerre. Pour accompagner cet effort des candidats, les militants et sympathisants ne devraient pas être en reste. Ils ont le devoir d’œuvrer à ce que cette dernière ligne droite se déroule dans la sérénité et la concorde. L’élection est une compétition et à ce titre, il faut un vainqueur et un vaincu. Que le vaincu accepte la défaite et que le vainqueur célèbre sa victoire dans la modération. Le seul combat qui vaille la peine d’être mené, actuellement, par les acteurs est celui qui a pour objectif un « Maliba uni », réconcilié et prospère. Et cela passe naturellement par la tenue de ce second tour à l’issue d’un premier tour « apaisé ». Aucune œuvre humaine n’étant parfaite, nous n’y parviendrons qu’en faisant prévaloir les vertus essentielles de patriotisme et de tolérance. Au regard de ce qui s’est passé lors du premier tour, il est tout à fait important pour les medias, que nous sommes, de faire prévaloir notre rôle fondamental et prioritaire d’information, d’éducation, de sensibilisation et de formation des publics, pour interpeller les consciences des uns et des autres, afin de mieux les outiller et les préparer à mieux affronter ce défi qui peut faire basculer notre existence en bien ou en mal. Nos comportements devront respecter les règles du jeu démocratique et seul notre sens de responsabilité saura nous guider dans l’option irréversible et continue du développement du Mali. Même si la mobilisation n’a pas été au rendez-vous le 11 août 2013, les maliens auront décidé de choisir un président pour baliser et garantir le socle durable de la paix et de la prospérité.
