L’instauration du couvre-feu, qui oblige toute personne résidant sur le sol malien à rentrer chez lui avant 21 heures, est plus qu’une faveur pour les revendeurs de crédit et de forfait internet, puisque les populations déjà à 20 heures forment des attroupements devant les boutiques des revendeurs de crédits. Et cela dans la seule optique d’alimenter leurs téléphones pour être sur les réseaux sociaux, une fois arrivé chez eux.
Dans la commune V du district de Bamako, précisément à Badalabougou, un revendeur de crédits et de forfaits du nom d’Alfousseiny Maiga se réjouit en ces termes : «Avant, je vendais 30 000 FCFA de crédit par jour, maintenant avec le couvre-feu, je suis arrivé à 35 000 par jour »
Aboubacar Diawara, un consommateur de forfait d’internet n’utilisant que 500 FCFA de forfait par jour, est monté à 1000 francs, soit le double de ce qu’il consommait avant le couvre-feu. Selon lui, ceci est plus que normal car, indique-t-il, « nous n’avons pas d’autres choix que de nous connecter pour tuer le temps et avoir les nouvelles de nos proches avec qui on cause pendant la nuit ».