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Info Matin N° 5121 du 12/8/2013

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L’adema socialiste avec L’URD liberale : où est la morale en politique?
Publié le lundi 12 aout 2013  |  Info Matin


© Autre presse par DR
Activité des partis politiques : Réaction de ADR/FDR (Alliance pour la sauvegarde de la Démocratie et la République) suite à la déclaration du chef de mission d`observation de la francophonie au Mali sur les antennes de RFI.
Lundi 29 juillet 2013. Bamako, siège de l`ADEMA. les leaders de ADR/FDR (Alliance pour la sauvegarde de la Démocratie et la République) se sont réunis pour dénoncer l`attitude du chef de mission de la mission d`observation de la francophonie au Mali, l`ancien ministre des affaires étrangères de la Mauritanie Ahmedou Ould Abdallah


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Le parti rucher est traversé pour le scrutin de dimanche prochain par deux pensées politiques antinomiques pour justifier soit le respect de l’alliance électorale dans le cadre FDR en faveur du candidat URD, Soumaïla CISSE, soit la fidélité aux idéaux socialistes incarnés par le porte-étendard RPM, Ibrahim Boubacar KEITA alias IBK.

Au-delà du vice de forme pour savoir si c’est le candidat Dramane DEMBELE qui doit appeler au report de vote ou le Comité exécutif par la voix de son 1er vice-président, Ibrahima N’DIAYE dit Iba, ce dernier a indiqué la voie à suivre pour le second tour de l’élection présidentielle prévu pour le dimanche prochain : « Nous réaffirmons notre soutien au candidat de l’ADR/FDR qualifié au second tour. Il s’agit de M. Soumaïla CISSE ».

« Cet engagement n’a jamais été remis en cause ni par la base, ni par la direction du Parti. Cela ne saurait changer après la connaissance des résultats du premier tour », a-t-il soutenu, précisant que leur à la compétition électorale se poursuivra conformément à leurs « engagements sous la bannière de l’ADR/ FDR ».

Motif, selon lui : « En Afrique, la parole est sacrée, notre signature ne saurait être remise en cause ».

« Je lance un appel à tous les militants de l’ADE MA de l’intérieur et de l’extérieur du Mali pour un report de vote massif au bénéfice du candidat de notre regroupement ADR/FDR », a-t-il invité conséquence.

« Nul ne nous fera dévier de ce chemin pour ses intérêts personnels », a averti M. Iba N’DIAYE, ajoutant que l’ADEMA « s’assumera face à l’histoire et face au peuple malien ».

Mais, le candidat Dramane DEMBELE, arrivé 3è après le 1er tour du scrutin du 28 juillet 2013 avec 9,59% des voix, n’est pas du même avis, privilégiant plutôt « l’idéologie et le projet de société » pour justifier un report de vote rucher dans un sens (Soumaïla CISSE) ou l’autre (Ibrahim Boubacar KEITA).

M. DEMBELE a justifié son choix par ‘’l’appartenance du PASJ et du RPM à la même famille politique, celle de l’Internationaliste socialiste dont nous partageons les mêmes valeurs de gauche ».

Or, c’est une notoriété publique, si ce n’est un secret de polichinelle : l’URD et son candidat, Soumi, réclament haut et fort leur appartenance à « la famille libérale » et leur encage dans les valeurs sociales portées par cette pensée politique.

En plus de cela, M. DEMEBELE a évoqué d’autres motifs qui militent tous, selon lui, en faveur de IBK dans cette phase cruciale de l’histoire de notre pays: l’aspiration des Maliens à la stabilité ; la paix et la sécurité ; la volonté et le désir ardent des Maliens à redonner à notre pays ; le Mali, son honneur et sa dignité.

En d’autres termes, le choix est vite fait, selon lui, entre « l’agenda personnel » et « le Mali d’abord ».

C’est pourquoi, à son tour, il a tranché en ces termes : « Je lance un appel solennel à tous les militants de l’ADEMA et tous mes compatriotes qui ont voté pour moi à reporter leur voix sur le candidat Ibrahim Boubacar KEITA’’.

Mis à part les arguments développés par les uns et les autres, la science politique plaide en faveur de Dramane DEMEBELE qui a bien assimilé la leçon en la matière : « Seuls les imbéciles ne changent pas d’idées ».

A contrario, le cours magistral du Pr Iba N’DIAYE n’est pas conforme au vécu ADEMA en 2002 : « La Direction du parti ADEMA-PASJ travaillera pour la consolidation de la démocratie qui suppose une majorité qui gouverne et une opposition qui s’oppose de façon responsable et constructive ».

Car, en 2002, l’ADEMA a perdu au second tour face à ATT dont le challenger, en la personne de Soumaïla CISSE (ironie de l’histoire), a refusé d’animer l’opposition, préférant « le consensus alimentaire » autour de la mangeoire nationale en termes de prébendes administratifs et autres strapontins ministériels.

Or, c’est ce « consensus mou » qui a tué, 10 ans durant, le processus démocratique dans notre pays dont nous vivons encore les conséquences dramatiques sur tous les plans sécuritaires (occupation des 2/3 du territoire national par les groupes armés non étatiques), politiques, sociaux et culturels.



Par Seydina Oumar
DIARRA-SOD

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