Rien n’est de trop pour obtenir la libération de l’honorable Soumaïla Cissé, Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), chef de file de l’opposition malienne. Mais à l’allure où vont les choses, les efforts risqueront d’être dispersés pour peu de résultats. Pour preuve, le 26 mars 2020, l’URD en rapport avec le bureau du Chef de file de l’opposition, a décidé de mettre en place une cellule de crise au siège de l’opposition au quartier Badalabougou de Bamako. Le 31 mars 2020, le gouvernement a, à son tour, mis en place une Cellule de Crise pour la libération de l’honorable Soumaïla CISSE et de ses compagnons. Ladite cellule est présidée par l’ancien Premier ministre, Ousmane Issoufi Maïga. Le 1er avril 2020, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) a sollicité l’implication de l’imam Mahmoud Dicko, ancien Président du Haut conseil islamique du Mali pour la libération de Soumaïla Cissé. Il s’avère donc nécessaire de fédérer les efforts pour obtenir rapidement la libération du leader de l’opposition. « L’union fait la force », dit-on !
« Faisant suite à l’enlèvement de l’honorable Soumaïla Cissé, Président de l’URD, Chef de file de l’opposition et des membres de sa délégation le mercredi 25 mars 2020 entre Saraféré et Koumaira dans le cercle de Niafunké, l’URD en rapport avec le bureau du Chef de file de l’opposition, a décidé de mettre en place une cellule de crise au siège de l’opposition à Badalabougou. Cette cellule informera l’opinion nationale et internationale sur l’évolution de la situation. Le parti demande à l’ensemble de ses militants et sympathisants de rester vigilants et mobilisés », c’est en substance ce qui ressort du communiqué de l’Union pour la République et la Démocratie (URD) en date du 26 mars 2020. Quelques jours après, soit le 31 mars 2020, le gouvernement mettra aussi une Cellule de crise pour la libération de l’honorable Soumaïla Cissé et de ses compagnons. « Le Gouvernement de la République du Mali, informe l’ensemble de l’opinion nationale et internationale, que sur les instructions du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, Chef de l’État, une Cellule de Crise pour la libération de l’honorable Soumaïla CISSE et de ses compagnons a été mise en place. Présidée par Ousmane lssoufi MAIGA, ancien Premier ministre, cette cellule de crise a pour mission d’assurer la coordination de l’ensemble des actions en vue de la libération du Chef de file de l’opposition politique et de ses compagnons», indique le communiqué du gouvernement malien. Le Gouvernement de la République du Mali précise dans son communiqué qu’il mettra tous les moyens en œuvre pour ramener sains et saufs l’honorable Soumaïla CISSE et ses compagnons à leurs familles. « Le gouvernement exprime sa compassion et sa solidarité aux familles et proches de nos concitoyens privés de leur liberté et lance un appel à toutes les bonnes volontés de s’impliquer pour leur libération », révèle le communiqué du gouvernement. Le lendemain du communiqué du gouvernement, le Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) sollicite l’implication de l’imam Mahmoud Dicko, ancien Président du Haut conseil islamique du Mali pour la libération de Soumaïla Cissé. « Le très respecté et éclairé Imam Mahmoud Dicko accompagné de certains membres du Bureau Exécutif de la Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’imam Mahmoud Dicko (CMAS) ont reçu une délégation du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) conduite par monsieur Choguel Kokalla MAIGA pour solliciter l’implication de l’imam dans la libération du chef de file de l’opposition, M. Soumaïla CISSE enlevé le 25 mars 2020 dans la zone de Niafunke. Le très respecté et éclairé Imam DICKO a exprimé sa disponibilité pleine et entière à s’associer à toutes actions en vue de sa libération », précise le communiqué issu de la rencontre. Et si on mettait les énergies ensembles ? Il s’avère donc nécessaire de fédérer les efforts pour obtenir rapidement la libération de l’honorable Soumaïla Cissé.
A rappeler que le mercredi 25 mars 2020, dans l’après midi, le Président de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne et les autres membres de sa délégation se trouvant en campagne électorale dans le cercle de Niafunké pour les élections législatives du 29 mars et du 19 avril 2020 ont été enlevés par un groupe armé. Parmi la délégation de 12 personnes, le garde du corps de l’honorable Soumaïla Cissé, en la personne de Mohamed Cissé est décédé à la suite de ses blessures par balle. Quatre autres membres de la délégation ont été libérés dont deux blessés. L’honorable Soumaïla Cissé ainsi qu’une partie de sa délégation sont toujours entre les mains des assaillants.