En attendant le verdict final des législatives, au Rpm, de nombreux cadres se positionnent. Ils entendent faire bousculer la hiérarchie. Alors, s’annonce une bataille rude qui est inévitable entre trois députés sortants, un ministre du gouvernement Boubou, un ancien ministre proche du président IBK et l’actuel président du parti. Décryptage.
Avant la tenue des législatives du 29 Mars, la tension couvait. Mais, de nombreuses bonnes volontés s’y étaient impliquées pour préserver l’essentiel.
Alors, en attendant le second tour des législatives annoncé pour le 19 avril (qui risque d’être reporté), la situation politique, en général, est au cachot. A cause de nombreux facteurs dont les élections, la pauvreté et le coronavirus. Mais, il est important de signaler que nombreux sont les cadres du Rpm qui ont déjà placé leurs pions, qu’ils poussent doucement, allègrement. Il s’agit entre autres des Honorables Mamadou Diarrassouba, Moussa Timbiné, Karim Kéïta, Moulaye Ahmed Boubacar Haïdara dit Baba Moulaye, Ousmane Koné et Bocari Tréta.
Au vu de cet effectif, aux ambitions légitimes pour certains mais démesurées pour d’autres, il faut indiquer que la bataille pour le poste de président du parti aura bel et bien lieu. Surtout qu’à l’heure actuelle, vu que le Rpm ne lui apporte que désolation et humiliation, le président IBK risque de ne pas s’impliquer. Même si pour certains sa légitimité s’y trouverait. Avec plus d’un tour dans son arc, IBK a la capacité de mener à bon port son mandat sans le soutien des députés du Rpm. Dont plusieurs ne seraient jamais élus sans son image.
Quoi qu’il en soit, le parti présidentiel a besoin de revoir sa copie. Pour ce fait, maintenir Tréta n’enchante pas de nombreux militants qui pensent qu’il cause plus de torts que de biens. Pour eux, Timbiné et Karim, bien qu’ils soient des jeunes charismatiques n’ont pas encore l’étoffe nécessaire pour diriger le parti pour aller aux futures batailles notamment la présidentielle de 2023. Quant à Baba Moulaye, ils estiment qu’il est un arriviste qui ne doit pas prétendre gérer un parti comme le Rpm. Sage, il l’est Ousmane Koné mais de nombreux militants pensent qu’il est amorphe pour mener la bataille de 2023 qui s’annonce palpitante avec le départ d’IBK. Alors, beaucoup pensent que Mamadou Diarrassouba est l’homme idéal avec son expérience politique, sa disponibilité et son charisme à pouvoir succéder à Dr Tréta. Que sinon, pour préserver l’essentiel, il faut garder Tréta et l’encadrer.
B. DABO