Laisser-aller, absence de soin et de concentration, indifférence et manque d’application ou d’attention dans un travail, l’exécution d’une tâche ou d’une fonction. Cette définition de l’incurie correspond bien au comportement de nos autorités publiques depuis plusieurs années. Et c’est de cette incurie que Soumaïla Cissé est victime aujourd’hui. Alors, pour combien de temps ?
Ce qui est fait est fait. Soumi est entre les mains des assaillants dont le chef, Amadou Koufa, était même déclaré mort. Comme pour dire aujourd’hui que les morts attrapent les vivants au pays du mensonge politique. Dans ce monde à l’envers, il y a lieu de s’interroger sur la durée de détention de Soumi entre les mains des ravisseurs, et d’interpeller le Président de la République, le Premier ministre et les ministres en charge de la sécurité et de la défense. De même que tous ceux qui ont défendu la thèse d’aller aux élections malgré l’insécurité et sachant bel et bien l’incapacité des autorités à tenir la moindre promesse depuis 7 ans.
IBk et son régime, à travers leur légèreté à assumer leurs rôles régaliens de sécuriser les populations, viennent donc de livrer l’opposant numéro 1 aux mains hostiles. Il leur revient, dans un délai qui tend à dépasser toutes les limites acceptables, de réussir la libération de Soumaïla Cissé. Car pour rappel, lorsqu’il s’est agi de faire libérer un otage français des mains des terroristes, IBK n’a pas tergiversé. Ce fut comme une lettre à la poste. Du jour au lendemain il a lancé la procédure et tout a marché subitement. Et nous sommes dans la même situation, à la différence qu’il s’agit cette fois de faire libérer un Malien. Qu’attend-on donc pour libérer Soumaïla Cissé ? Si non, à qui profite la détention prolongée de Soumi ?