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Boua Ni Sogoma
Publié le samedi 4 avril 2020  |  Aujourd`hui
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© aBamako.com par A.S
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Que la Paix de Dieu soit avec vous et avec votre peuple, le peuple-martyre du Mali, ce beau pays où il faisait bon vivre, où l’on se glorifiait des hauts faits de héros qui lui ont donné un Nom, une Identité, une Personnalité ! Que de chemins parcourus par ce pays dont personne y compris vous-même n’est sûr du destin ou de la destination devrais-je dire ! Tous les jours que Dieu fait il y a de nouveaux actes que certains de ses fils posent et qui peuvent faire exploser le navire tout entier.
Tout le monde dort la peur au ventre et l’on se demande si déjà demain ne serait pas la fin de ce parcours chaotique d’un pays que l’on reconnait de moins en moins comme celui de Soundiata, de Tiramakan, de Soumangourou Kanté, de Kankou Moussa, d’Aboubakar II, de Babemba, de Tièba, etc.

L’on a comme l’impression que certaines gens veulent formater la mémoire et la conscience de nos enfants en occultant tout le passé de notre pays et en s’appuyant sur seulement le présent et bâtir l’avenir. Tout est sens dessus-dessous et on ne sait plus qui est qui et qui fait quoi et chacun veut tout de suite avoir sa part du gâteau quel que soit le prix pour le pays.

On tord le cou à la légalité, au droit et à l’équité pour pouvoir avoir ce qu’on veut et on entraîne dans son sillage tout ce peuple à majorité analphabète auquel on donne toujours une version tronquée, déformée des faits. Et ça ne gêne personne de fabriquer des mensonges qui ressembleraient à de la vérité pour embarquer le maximum de nos concitoyens dans des aventures souvent périlleuses et qui se terminent en queue de poisson. Et chacun voit et connait la vérité et la véracité de tout ce qui se fait et se dit sur tout ce qui se passe dans notre pays.

Il faut donc avoir peur du Malien nouveau, de ce nouvel homme qui n’a plus peur de mentir, de se dédire et de jurer sur Dieu pour convaincre de la véracité de ce qu’il dit tout en sachant qu’il ment quitte à ce qu’il se confonde en excuses auprès du même Dieu pour un peuple à 95 % musulman.

Cela ne doit guère surprendre si l’on sait que ce sont ces mêmes musulmans qui se bousculent aux portillons de nos mosquées notamment les vendredi, jours de prière collective qui, sitôt sortis de ces mosquées se précipitent chez le féticheur pour aller lui confier leurs problèmes dont les solutions passent souvent par l’immolation sur des statuettes qui font office de Dieu (qu’Allah SWT veuille bien m’excuser), de cabris, de poulets et même de vaches, etc.

Difficilement ils se départiront de leurs traditions, de leur culture qu’ils confondent souvent avec celle des Arabes, même s’ils ont effectué des dizaines de fois le rite du pèlerinage à La Mecque. Que peut-on donc attendre d’un tel peuple qui doit avoir prioritairement souci de l’éducation de ses enfants, cette éducation qui, malheureusement, nous échappe à cause de ce que nous sommes nous-mêmes, de notre personnalité difficilement cernable d’une part et d’autre part de la faiblesse de notre pouvoir d’achat et des difficultés de maîtrise des prix sur le marché intérieur. Toutes choses qui ne nous permettent plus d’assurer à notre progéniture les trois repas par jour, des soins adéquats et un minimum de loisirs sains.

Nos femmes se sont émancipées à telle enseigne que nous ne contrôlons plus rien de leurs activités qui se répartissent désormais entre mariages, baptêmes, décès et regroupements politiques. Elles aussi n’ont plus de contrôle sur leurs propres enfants, sortant le matin et ne rentrant que très tard le soir.

La rue devient de fait le domicile de ces enfants qui y apprennent tout, sauf ce qui peut leur servir pour leur avenir.

Ces enfants fument de la cigarette, ce qui est un moindre mal, ensuite le chicha et consomment le Tramadol, cet antidouleur innocent par essence mais qui à certaines doses peut être mortel. Ils fument du haschisch et d’autres drogues dures, boivent toutes sortes d’alcool. Et pour nombre de ces jeunes l’école reste un simple lieu de rencontres d’amis et de partage d’informations recueillies sur Facebook et autres réseaux sociaux. Et là aucune image n’est malsaine ou occultée et chaque parent trouve en sa progéniture un ange qui se fait doux pour avoir de son père et de sa mère ce qu’il veut. Rarement l’on doute de ce que nos enfants peuvent faire en dehors de nous.

Les parents rentrent fatigués de leurs occupations de la journée et n’ont de temps à leur retour à la maison que pour prendre un bain, prier et se coucher.

Pendant ce temps, les enfants sont laissés à eux-mêmes. Et s’ils n’ont pas accès à certaines chaînes de télé mais par leurs fréquentations ou sur leurs téléphones ils peuvent tout savoir, tout voir et tout connaitre.

Hier c’étaient les enfants de riches ou de nantis qui recevaient la meilleure éducation, parce qu’ils étaient suivis par des maîtres qui leur dispensaient des cours à domicile et qui les suivaient même en dehors du cercle familial. Aujourd’hui, les enfants de pauvres se démarquent des autres à cause de leurs conditions de vie et d’étude.

Si ceux des nantis peuvent aller en boîte, danser toute la nuit en de belles compagnies et boire les liqueurs de leur choix, ceux des pauvres aspirent à avoir au moins deux repas par jour, deux ou trois bonnes tenues et quelques paires de chaussures pour passer l’année scolaire. Il en a été ainsi tout le temps serait-on tenté de me rétorquer, mais les nouvelles technologies ont fait changer beaucoup de choses tant dans nos habitudes que dans nos comportements.

Hier, un adolescent accédait difficilement à une salle de cinéma. Aujourd’hui, les films de quelle que nature que ce soit se trouvent dans le téléphone et même si l’enfant du pauvre n’en possède pas, il peut se servir du téléphone de l’autre, de son petit camarade. Ils se mettent ensemble souvent pour regarder. Dans ces conditions, aucun parent ne peut se targuer d’avoir un contrôle total sur son enfant et pour ceux qui ont beaucoup sur leurs enfants. Kôrô Président on vous accuse de toutes ces déviances dans l’éducation de nos enfants comme si vous devriez être dans chaque famille pour régenter la vie de nos progénitures.

Quel pays sommes-nous devenus ? Etre Président d’une telle nation serait à mon avis suicidaire. Vous l’avez accepté en comptant sur cette majorité de vos compatriotes qui vous ont placé leur confiance, mais si aujourd’hui en votre for intérieur on vous donnait le choix de rester ou de quitter, en Mandeka je sais que vous choisirez d’y perdre la vie que de vous démettre. C’est à cette faute qu’on cherche depuis toujours à vous pousser.

Beaucoup de vos opposants ou même de la société civile qui s’agitent et qui réclament votre départ seraient-ils capables de faire mieux que vous ?

Il y a en ce mois de mars 2020 trois problèmes essentiels qui occupent l’actualité et auxquels vous êtes le seul à pouvoir donner une réponse. Il s’agit :

De la crise scolaire :
Kôrô Président l’école malienne est malade depuis 1991 à la suite du coup d’Etat perpétré contre le général Moussa Traoré par le Mouvement démocratique et la société civile. Les enfants des pauvres ont été les “chairs à canon” de cette révolution populaire et en guise de récompense on leur a donné des postes au sein du gouvernement d’ATT et pour les autres ils ont bénéficié de certains avantages que le peuple ne connaîtra jamais et qui ne seront jamais connus des “autres”.

Et c’est pour la conquête de ces mêmes avantages que les renouvellements de bureaux de l’AEEM sont des guerres de clans et où les machettes et autres pistolets de guerre rentrent en action et toujours avec des victimes. Il y a des étudiants propriétaires de maisons à usage d’habitation et qui sont louées par eux à des particuliers et souvent même à des services gouvernementaux. Cela est connu de tous, et demander à ces magnats de l’immobilier de perdre ces avantages équivaudrait à un tsunami.

Certains d’entre eux sont dans le transport urbain avec de nombreux “Sotrama”, ce sont des “étudiants” de carrière qui se font doubler, redoubler sans fin.

D’autres gèrent les kiosques et ce, depuis des années. Les étudiants de carrière-hommes d’affaires sont légions dans nos universités. Or les habitudes ont la vie dure. Tout le monde même en dehors du monde scolaire et universitaire est au courant de ce problème, mais personne n’en parle parce que ce sont les autorités mêmes du pays qui ont cultivé et entretenu cette gestion du syndicat des élèves et étudiants du Mali.

Malheureusement Kôrô Président, vous n’avez plus le moyen de sortir de cet engrenage qui s’impose à vous comme une camisole de force et tant que l’on n’aura pas remis l’école et l’élève à leur place, nous continuerons à faire du replâtrage, à sauver des années scolaires ou académiques et non l’école malienne.

La solution ne serait pas pour demain puisque personne ne veut ou ne peut dire la vérité et voilà que notre laxisme nous rattrape à propos de l’augmentation que réclament les enseignants contractuels. Il se pourrait que les cadres qui ont participé aux négociations avec le gouvernement n’aient pas fait très attention à certains aspects de la question pour qu’aujourd’hui nous nous trouvions devant cet imbroglio qui permet à une couche socioprofessionnelle de prendre l’école malienne en otage. Et il est à croire que ces enseignants soient dans leur droit, puisqu’il y a eu à mon sens très peu de communication sur le sujet et on dit généralement que qui ne dit mot consent. A moins que je n’aie pas suivi le débat au niveau des médias. Que font donc ces multiples associations de parents d’élèves pour dénouer la crise et sauver l’avenir de nos enfants ?

Que fait aussi la société civile et tous ces partis politiques qui, du bout des lèvres parlent de l’école dans leur programme de société au moment de briguer des mandats électifs mais qui, une fois élus, se détournent de cette même école.

Combien d’états généraux de l’école a-t-on organisés dans ce pays ? Presque trente ans d’atermoiements, de remises en question, d’essayages, de changements de méthodes et de méthodologies, etc. L’école malienne doit-elle être le boulet au pied de tous les gouvernements de notre pays ? N’est-il pas temps que le peuple souverain du Mali vole au secours de notre école, cette école que certains sont en train de sacrifier sur l’autel de l’indifférence et de l’insouciance ?

Donnons-nous donc le temps de sauver simplement le Mali, car les pays voisins qui, hier prenaient notre système d’enseignement comme exemple, nous ont devancés de loin et de très loin. Nos enfants parlent de moins en moins français, et du coup ne peuvent être compétitifs sur le plan africain ni mondial. Il est temps Kôrô Président que vous vous penchiez sur l’Avenir de l’école malienne comme vous l’avez fait pour le Dialogue national inclusif. Car l’avenir de notre nation est intimement lié à celui de notre école. Pour détruire un pays il faut s’attaquer d’abord à son système d’éducation.

Devrions-nous comprendre que ceux qui se sont battus pour la démocratie dans notre pays soient les fossoyeurs de notre école ? Ils étaient à 95 % des enseignants à se trouver aux premières loges du combat pour la démocratie et la pluralité des partis politiques. Accepteront-ils de porter par devers eux l’échec de l’école malienne et de s’en détourner ainsi ? Le constat doit leur faire honte. Le Mali n’a point connu d’années scolaires ou universitaires NORMALES depuis 1991 et ce sont des promotions sacrifiées qu’on pousse les unes après les autres pour qu’il n’y ait pas de sureffectifs dans les classes supérieures.

On pousse ainsi les enfants de classe en classe et chacun se leurre sur le niveau de son enfant. Ce mensonge et cette supercherie ont trop duré et il est temps Kôrô Président que nous regardions la vérité et la réalité de notre école en face. Vous en avez les moyens et la pédagogie qu’il faut. Consultez encore votre peuple qui vous en donnera sûrement la solution.

Le deuxième problème Kôrô Président est la tenue des élections législatives.

Certains avant même l’ouverture de la campagne avaient demandé l’annulation pure et simple de ces législatives pour cause d’insécurité sur tout ou partie du territoire malien. S’il est vrai qu’à ce jour la sécurité reste une denrée rare sur une bonne partie du territoire national, il est également vrai que notre pays ne peut rester indéfiniment sans Parlement, toutes choses qui obligeraient le président de la République à légiférer par ordonnance. Et les mêmes qui vous disent aujourd’hui de reporter les élections seront les mêmes demain à vous accuser de laisser perdurer l’illégalité, le non-droit, etc.

L’engouement pour ces législatives est tellement grand que les reporter serait un deuil pour bon nombres des candidats et un gap financier pour la majorité de ceux qui n’ont pas les grands moyens. J’ai été surpris de voir que ce sont toutes les couches sociales qui ont subitement pris conscience de l’enjeu et de l’importance de ces élections. Dans certaines communes du district de Bamako pour une place de député, on compte quarante-quatre candidats et tout le monde veut être député.

Chacun a sa raison et tout le monde veut parler et agir au nom des mêmes populations, je crois que l’on doit pouvoir s’entendre autour d’un seul candidat que l’on connait bien et dont on connait l’amour et l’attachement à la Commune. Mais je suis enclin à croire que chacun et tous veulent être à l’hémicycle pour des intérêts personnels. Etre député au-delà de la promotion sociale que ça procure rapporterait certainement beaucoup d’argent à l’honorable et pour d’autres ça pourrait servir de couverture pour échapper à la justice des hommes mais pas à celle de Dieu. Et moi en tant que promoteur de spectacles je suis heureux que des artistes aient pris le courage de se présenter à cette élection législative. Leur cas n’est pas anodin car avant ceux de 2020 il y a eu la candidature de Salif Kéita et Habib Dembélé notre Guimba National. Bonne chance donc aux nôtres pour qu’il y ait plus de voix pour défendre les intérêts des artistes et hommes de culture. Il est à souhaiter que le coronavirus ou Covid-19 déjà à nos portes, cette pandémie qui fait trembler les puissances mondiales ne puisse pas franchir nos frontières, pour permettre que cette élection législative puisse se tenir dans les parties du territoire où c’est possible. Et j’ose l’espérer et vivement pour la survie de notre démocratie. Détournez-vous de ceux qui vous demanderont de reporter encore une énième fois cette élection, vous leur donnerez sans aucun doute l’occasion de vous traiter de tout. Et s’il doit y avoir report, laissez le soin au peuple souverain du Mali de le décider lui-même.

Ma troisième préoccupation Kôrô Président est votre approche par rapport à la pandémie du coronavirus qui tue chaque jour des centaines, voire des milliers d’êtres humains à travers le monde.

J’ai apprécié le pragmatisme avec lequel vous avez convoqué le Conseil supérieur de la défense nationale et personne y compris vos adversaires les plus redoutables ne vous accuseront d’avoir pris les mesures qu’il faut pour sauver de nombreuses vies maliennes.

Les super puissances du monde n’ont pu endiguer la pandémie et que dire des pays sous-développés que nous sommes ?

Dans ces pays l’heure est au confinement total. L’Europe est devenue un continent fantôme aux rues désertes où toutes les activités se sont soudainement arrêtées. Même plus un chat dans les rues. Tout et tout est arrêté. L’homme a peur de l’homme et chacun fuit l’autre de peur d’être contaminé. Déjà, on ne s’aime pas beaucoup dans ces pays, et les gens se fréquentent rarement contrairement à nos sociétés où l’homme n’est rien sans l’autre, où le social reste la base de nos relations. Et même si l’on décrète de ne pas se donner la main, le réflexe de se serrer les mains reste inévitable. L’on mange ensemble dans les mêmes plats sans pouvoir respecter cette distance d’un mètre à mettre entre nous, l’on boit dans le même gobelet et on se lave les mains dans la même tasse ou avec la même bouilloire, les toilettes sont communes et bref tout est commun chez nous. Là-bas les populations dans une large majorité ont les moyens de faire des provisions pour plusieurs jours ou plusieurs mois et même en cas de pénurie ils peuvent se faire ravitailler sur place. Et que dire d’un peuple qui vit au jour le jour ? Le prix de condiment de demain se cherche aujourd’hui dans le meilleur des cas. Le hic Kôrô Président c’est que nos populations vivent dans le fatalisme et nombreux sont ceux d’entre eux qui ne croient pas à l’existence de la maladie.

Certains disent que c’est une maladie qui épargne les musulmans, les Noirs ou les habitants des pays chauds, tout en oubliant que l’Egypte profondément musulman est l’un des premiers à attraper la maladie et que le Sénégal, le Burkina, le Niger sont des pays les plus chauds au monde. Et pourtant, ils n’en sont pas épargnés. D’autres déconseillent même de porter le masque protecteur ou le simple cache-nez tellement la désinformation a gagné du terrain.

Seuls les gestes-barrières sont les seuls susceptibles de nous sauver et vous devez veiller à faire respecter les mesures que vous avez décidées lors de votre conseil extraordinaire de la défense nationale notamment les interdictions de regroupement de quelle que nature que ce soit.

A ce niveau comme ça été le cas dans les pays voisins et arabes je n’ai pas entendu la déclaration des chefs religieux à ce sujet. La Mecque a fermé ses portes aux pèlerins, le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, l’Iran etc. ont fermé les mosquées et c’est de ces pays que nous tenons l’islam.

Là il s’agit d’une question de vie ou de mort et de beaucoup de morts. Les peuples qui nous ont légués l’islam ont décidé d’éviter tout regroupement dans les lieux de culte pour ces moments difficiles. Qu’attendent donc les nôtres pour se prononcer et demander à leurs coreligionnaires de prier à domicile jusqu’à ce que la pandémie disparaisse.

Parlez-leur Kôrô Président ce n’est pas une question de Mahmoud Dicko, de Chérif Madani Haïdara ou de Bandiougou, c’est de la survie du Mali qu’il s’agit ! Que nos guides spirituels veuillent bien m’excuser de les avoir cités dans mon texte. Soyez intransigeant sur le respect des décisions que votre gouvernement a prises pour sauver notre pays. Je crois que c’est seules la baraka et la protection divine qui font que notre pays, malgré un contexte favorable à l’introduction de la pandémie, en soit épargné.

Prions encore pour qu’Allah SWT continue de répandre sa Grâce et sa Bénédiction sur notre peuple, et sur les peuples du monde.

Mamoutou KEITA

Promoteur de spectacles

Tél : 76 43 99 33 / 61 63 99 99
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