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Femmes et députation : La Codem contre, l’URD pour
Publié le samedi 4 avril 2020  |  Mali tribune
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Condition sine qua non de la recevabilité des listes de candidatures, l’application de la Loi n° 2015-052/ du 18 décembre 2015 divise les partis politiques aux prochaines élections législatives. A quelques jours du scrutin, nous avons approché des formations politiques telles que la Codem et l’URD qui nous donnent des avis contraires sur les projets de leurs différentes candidates.


Le premier tour des élections législatives est prévu pour le 29 mars prochain. A une trentaine de jours du scrutin, la cour constitutionnelle a proclamé le mardi 25 février la liste provisoire des candidatures. Sur les différentes listes où le parti est représenté, la Codem affirme compter en tout et pour tout 16 candidates. Si le parti de la “Quenouille” a respecté la loi n° 2015-052/ du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives pour atteindre ce nombre de candidatures féminines, son secrétaire général adjoint indique qu’il s’est soumis à cette loi par contrainte. Amadou Aya a d’ailleurs manifesté sa désapprobation face à cette loi qui prévoit obligatoirement 30 % pour l’un ou l’autre genre. “Quand je serais élu je demanderais l’abrogation de cette loi. J’ai toujours été contre cette loi. J’ai le courage d’exprimer mon opinion. Je pars sur deux principes. D’abord une élection c’est le choix des populations. Ne s’est pas une désignation encore moins une nomination. Mais cette loi est une obligation, une contrainte au risque de voir sa liste invalidée. Mon 2e argument est qu’il n’y a pas assez de femmes qui ont les capacités nécessaires pour animer l’Assemblée nationale qui est une grande institution de la république”, a expliqué celui qui est également candidat à la députation dans la circonscription de Koro. De ce fait, il ajoute que les femmes candidates de son parti n’ont pas de projet spécifique féminin à défendre à l’Assemblée nationale. “Nos femmes ne défendront pas que les droits de femmes. Mais plutôt tout ce qui va concourir au renforcement des droits individuels, de la paix, de l’unité et de la cohésion fera l’objet d’une attention particulière de la Codem. A l’Assemblée, il s’agit de faire le contrôle des actions gouvernementales et faire l’évaluation des lois obsolètes et les adapter à la réalité du moment. ”

Contrairement à la Codem, l’URD, de son côté, indique que toutes les femmes veilleront sur les droits des femmes. A la question de savoir quel sera leur projet, le secrétaire à la communication du parti répond que “au moment opportun vous serez mis en contact avec elles”. Et Me Demba Traoré d’ajouter qu’il sera “judicieux” d’attendre la publication des listes définitives par la cour constitutionnelle pour être fixé sur le nombre de candidatures féminines dans les rangs du parti du chef de file de l’opposition.



Alassane Cissouma





NOMBRE DES FEMMES EN DEPUTATION AUX PARTIS PARENA ET YELEMA

7 femmes pour le Parena et 17 pour Yéléma sur le territoire national

Le Parti pour la Renaissance nationale (Parena) et Yéléma sifflent dans la même trompette quant au respect de la promotion du genre, à travers la loi 2015-052 avec plus de femmes sur les listes électorales pour les législatives du 29 mars.

Dans le cadre des candidatures pour les élections législatives, le Parena compte 7 femmes (1 à Kolokani, 3 à Ségou, 1 à Koro, 1 à Kita, 1 à Bamako). Quant au parti Yéléma, il compte 17 femmes (1 en Commune VI, 2 en Commune V, 1 en Commune I, 1 à Kati, 2 à Sikasso, 1 à Koutiala, 1 à Ségou, 1 à Barouéli, 1 à Mopti, 1 à Bandiagara, 1 à Koro, 1 à Bafoulabé, 1 à Nioro, 1 à Gao, 1 à Kayes.

Ils ont tous les deux des projets en matière de défense des droits des femmes. Les deux partis se disent être dans la logique du respect de la loi 2015-052 du 18 décembre 2015 pour la promotion du genre au Mali. Ils entendent accompagner avec détermination le gouvernement du Mali pour le respect de ladite loi. Car pour eux, la question de la représentativité des femmes au Mali dans les instances électives et aux postes de décision reste un défi à relever.

Ibrahima Ndiaye
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