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70 000 enseignants confinés dans la précarité par le gouvernement : Le terrorisme d’Etat est-il en marche au Mali ?
Publié le lundi 6 avril 2020  |  Infosept
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© aBamako.com par A S
Lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés
La cérémonie de lancement de la nouvelle version du système intégré de gestion des impôts et taxes assimilés a eu lieu le 7 Août 2017. Photo Boubou CISSE
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Pour avoir observé des jours de grève, le gouvernement de Boubou Cissé a décidé de bloquer totalement les salaires des enseignants. Ils sont désormais à plus de deux mois sans salaires, toute chose qui les confine dans une misère noire. Les enseignants du secondaire, du fondamental et de l’enseignement préscolaire sont désormais entre la vie et la mort sous le regard complaisant et complice des associations de Défense des Droits de l’Homme. A-t-on le droit de priver un homme du minimal vital sous prétexte qu’il a refusé de travailler ? IBK ne porte-t-il pas la responsabilité de tous désagréments dont ces pauvres enseignants seront victimes ? Pourquoi ce silence assourdissant des autres centrales syndicales et du peuple malien face à ce qui s’apparente à un génocide social ?


Le Gouvernement de Boubou Cissé, après avoir violé son engagement d’appliquer sans détour la loi relative à toute augmentation de salaire concernant les fonctionnaires du statut général, à ceux des statuts particuliers, s’adonne maintenant à une autre violation celle des droits les plus élémentaires liés à la vie humaine. En privant plus de 70 000 ménages du minimal vital, IBK se rend coupable de génocide moral et même physique d’une bonne partie du peuple malien. Aucun argument ne saurait justifier le blocage total des salaires des enseignants. Aucune législation ne pourrait s’accommoder d’une telle sanction, même dans les monarchies les plus autoritaristes. Le gouvernement en adoptant cette stratégie pour faire fléchir les enseignants se rend coupable de grave violation des droits à la vie, à la santé et au minimal vital reconnu pour tout être humain. Ce qui est aberrant, c’est le silence coupable et complice de tout un peuple face à cette entreprise de démolition de notre pays par un groupuscule dont le seul souci est de continuer à jouir des privilèges liés à leurs postes. Sinon, comment comprendre qu’à une période aussi charnière de la vie de l’humanité, caractérisée par la pandémie du COVID 19, qu’on puisse ajouter une autre crise, plus grave que la pandémie, car elle touche au fondement même de l’être humain ?

Arrêtons-nous un peu sur les conséquences du blocage des salaires des enseignants. Ils sont plus de 70 000 qui ont en charge le triple du nombre d’enseignants. En ne payant pas les salaires, le gouvernement se donne le luxe de priver des milliers de familles d’eau d’électricité, de nourriture, de couverture sanitaire, bref des services sociaux de base auxquels tout citoyen a droit. Comment IBK pourra-t-il dormir à point fermé en observant tout autour de lui des familles qui sont en train de crever de faim. Le Président de la République est le seul à être redevable de son peuple, de ses électeurs, car c’est lui qui a été investi de la mission de le servir, non pas un Premier ministre encore moins un ministre. Donc, ceux qui s’en prennent au PM Boubou Cissé, lui font un procès d’intention, car il n’est nullement responsable de la situation, il n’est à cette place que par la volonté d’un homme, IBK et la main qui a signé son décret, pourrait l’abroger sans coup férir.

Donc, IBK est le seul responsable du confinement moral et même physique de plus de 70 000 familles qui broient aujourd’hui du noir, sous le regard complice du peuple, en général et des centrales syndicales des travailleurs dont la première mission est la préservation des intérêts de tous les travailleurs sans exclusive. Yacouba Katilé de l’UNTM, Amadoun Amion Guindo de la CSTM et Mme Dédéou Traoré du CDTM répondront devant le tribunal de l’histoire pour s’être tu, au moment où des travailleurs, qu’ils soient affiliés à leurs centrales ou pas, sont en train d’être martyrisés sans rechigner.

Youssouf Sissoko

Source : Infosept

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