Comme le dirait l’autre: «Le temps est galant». Quelque soit la
gymnastique politicienne pour justifier la présence des troupes
françaises dans notre pays, l’on ne peut, à ce stade de la prise de
conscience de notre peuple, convaincre le citoyen ordinaire de la
nécessité ou même de l’opportunité de cette présence française sur
notre sol.
Cela se comprend aisément pour qui sait que la France est trempée
dans l’histoire de la rébellion au Mali et ce, depuis fort longtemps. Or ce
célèbre physicien allemand Albert Einstein n’a pas manqué de dire à la
face du monde ce qui suit: «Si vous avez un problème et que vous
comptez sur la classe politique pour le résoudre, à votre place,
vous avez deux problèmes: on ne règle pas les problèmes avec
ceux qui les ont créés.»
Visiblement, la France ne peut contribuer à résoudre la crise sécuritaire
qui secoue dangereusement notre pays. De rébellion à terrorisme et de
là, la crise s’est transformée en conflit intercommunautaire dans le
Centre de notre pays.
Aujourd’hui, ceux qui entretiennent cette insécurité procèdent à
l’enlèvement de personnalités sur leur propre sol. Parmi elles, on met en
première ligne l’honorable député de l’Assemblée nationale, Soumaïla
Cissé. Toute la nation exige sa libération sain et sauf. Cela est un
impératif catégorique qui ne saurait se faire avec l’implication de l’armée
française car, l’on comprend pourquoi le front s’est déplacé du Nord au
Centre de notre pays. À présent, il importe de savoir ce que font les
soldats français dans la région de Kidal à l’absence des Maliens eux-
mêmes.
Il importe donc aux masses laborieuses du Mali de comprendre que la
paix restera toujours au stade de rêve tant que l’ennemi et l’occupant
français restera dans le septentrion de notre pays.
Pour tout dire, la solution de la crise sécuritaire dans notre pays réside
dans le départ de la France de chez nous et ce n’est pas coronavirus qui
doit faire oublier cette nécessité.
Fodé KEITA