Dans une lettre adressée par le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mahamdou Famanta, le 3 avril 2020, aux directeurs académiques, il est fait état de la mise en place de certaines mesures pour occuper les enfants. Des alternatives pour assurer la continuité pédagogique.
« [ndlr] Le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique envisage d’assurer la continuité pédagogique à travers les médiums tels que la télévision, la radio et l’internet et autres réseaux sociaux ». Voilà ce qui ressort de cette correspondance entre le ministre en charge du secteur éducatif et des directeurs académiques.
Pour la conduite de cette initiative, au niveau de chaque académie, des comités pédagogiques siégeront pour la production des ressources pédagogiques qui seront diffusées non seulement sur la radio, la télévision, mais aussi sur internet et d’autres réseaux sociaux.
Pour la réussite de cette initiative du gouvernement, M. Famanta recommande à tous les directeurs d’académie d’être le relais pour faire parvenir l’information aux parents d’élèves, aux élèves ainsi qu’aux élus de leurs circonscriptions.
« Cette démarche s’inscrit dans la volonté du gouvernement de respecter le droit à l’éducation de tous les enfants en cette période difficile que traverse notre nation, mais aussi à inscrire, à long terme, l’enseignement à distance dans nos pratiques éducatives », indique Mahamadou Famanta.
Toutefois, le ministre a rappelé que cette mesure fait suite à la décision du Conseil supérieur de la défense nationale qui a décidé de la fermeture des écoles publiques, privées et confessionnelles (maternelles, primaires, secondaires et supérieurs). Ce depuis le 19 mars 2020 pour une durée de trois semaines.
Ladite décision a fomenté de nombreux débats dans la société malienne aujourd’hui notamment parmi les internautes. Beaucoup estiment que cette pratique n’est pas adaptée au contexte malien où dans maintes localités des familles n’ont ni de poste radio, de téléviseur a posteriori d’accès à internet.
Cependant, il convient de rappeler que cet enseignement à distance est une recommandation de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) aux États pour assurer la continuité pédagogique en cette période de coronavirus. Or, le Mali n’est pas « un empire dans un empire. » Chaque pays qui y va le fait en ayant une conscience lucide de toutes les difficultés. On ne se saurait plus continuer à enseigner comme il y a cent ans.
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